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Disparues de Perpignan : Francisco Benitez avait une maîtresse en Espagne
Publié le 08.08.2013, 22h36 | Mise à jour : 09.08.2013, 19h51 Les enquêteurs ont retrouvé la trace d'un appel téléphonique de Francisco Benitez à une Espagnole quelques heures avant son suicide.
Alors que l'inquiétude demeure plus que jamais autour de la disparition d'Allison et Marie-Josée Benitez, on apprend ce vendredi que Francisco Benitez a longuement téléphoné à une femme domiciliée en Espagne, à Gérone (nord-est de l'Espagne), de l'autre côté des Pyrénées, à un peu plus d'une heure de Perpignan, dans les heures précédant son suicide par pendaison. Les enquêteurs ont retrouvé la trace d'un appel passé à sa maîtresse espagnole par le légionnaire aux alentours de 4h du matin, rapporte lefigaro.fr.
Les enquêteurs ont entendu cette Espagnole jeudi après-midi, afin d'établir la nature exacte de sa relation avec le militaire. Francisco Benitez lui aurait exprimé sa grande souffrance devant la suspicion à son encontre et lui aurait assuré qu'il n'avait rien à voir avec les disparitions de sa femme et de sa fille.
L'appartement familial cambrioléCe vendredi, l'appartement familial, à Perpignan, (Pyrénées-Orientales) a été cambriolé par un ou des individus. Les voleurs ont vraisemblablement voulu profiter de l'absence de la mère et la fille ainsi que du suicide du père. Un vol crapuleux, peu susceptible de compliquer l'enquête en cours.
Une enquête qui penche désormais clairement vers une piste criminelle concernant la disparition des deux femmes, alors que les enquêteurs établissent un lien avec une précédente affaire. Il aura en effet fallu la disparition d'Allison Benitez et de sa mère Marie-Josée pour que le parquet de Nîmes (Gard) rouvre l'information judiciaire sur la disparition, en novembre 2004, de Simone de Oliveira Alves, ancienne maîtresse de Francisco Benitez, pour «enlèvement et séquestration». Cette dernière s'était volatilisée du jour au lendemain sans jamais plus donner signe de vie. L'avis de recherche de la jeune Brésilienne figure d'ailleurs toujours avec des photos d'elle sur le site de la Police nationale dédié aux personnes disparues. L’instruction avait été fermée en 2007, faute d'éléments probants. Mais les similitudes avec l’affaire de Perpignan ont entraîné jeudi soir la réouverture de l’enquête.
Une ex-maîtresse de Francisco Benitez a aussi disparuSelon une source proche du dossier, la piste criminelle ne fait désormais quasiment plus aucun doute pour les enquêteurs. L'exhumation du dossier de disparition de 2004 à Nîmes, «c'est l'élément qui a définitivement fait pencher vers l'hypothèse criminelle» dans l'affaire de Perpignan, a poursuivi la source anonyme. Le procureur adjoint de la République de Nîmes, Eric Emmanuelidis, a également confirmé que les deux dossiers pourraient être rapprochés.
En 2004, Simone De Oliveira Alves, 28 ans, entretenait une relation depuis plusieurs années avec Francisco Benitez. Le père d’Allison était en poste dans la préfecture du Gard puis à Saint-Christol (Vaucluse). Francisco Benitez aurait même emmené à plusieurs reprises Allison jouer avec les quatre enfants de sa maîtresse.
Francisco Benitez, le dernier témoinMais en 2004, la situation de ce couple illégitime s'était dégradée. Simone avait découvert que «Paco» ne s’était pas séparé de sa femme, ce qu'elle avait très mal supporté, selon son entourage. Il y aurait eu beaucoup de disputes entre eux. Puis le 29 novembre 2004, si l’on en croit le site de la police nationale, Simone disparaissait après avoir récupéré à son domicile quelques effets vestimentaires et confié ses enfants
(NDLR : âgés de 8 à 11 ans) à la garde d’un proche.
Une disparition soudaine qui ressemble fort à celle d'Allison et sa mère. Comme elles, Simone n'avait aucune raison apparente de se volatiliser et de laisser tomber ses quatre enfants. Comme elles, l'un des derniers signes de vie qu'elle ait donnés est un texto annonçant son départ. Et, comme à Perpignan, Francisco Benitez était peut-être le dernier témoin à l'avoir vue.
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Un membre du jury de Miss Roussillon se retireAlors qu'Allison Benitez devait concourir à l'élection de Miss Roussillon dimanche prochain au Barcarès (Pyrénées-Orientales), un membre du jury a annoncé son retrait vendredi en invoquant l'impossibilité, selon lui, de maintenir l'événement dans les circonstances actuelles. «Je ne souhaite plus participer, ça ne correspond pas à la belle image du comité Miss France et à ses valeurs d'humanisme», a déclaré Julien Brugel, danseur de l'émission de TF1 «Danse avec les stars», à une correspondante de l'AFP. «Cela doit rester une fête et ça ne le sera pas. Cette manifestation aurait dû être reportée ou annulée», selon lui.
L'élection de Miss Roussillon est un tremplin vers la couronne de Miss France en décembre.