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Perpignan : la belle-soeur de Benitez craint de nouvelles découvertes
Mis à jour le 10/08/2013 à 14:39 - Publié le 09/08/2013 à 22:28
Perpignan, le 7 août.
La soeur de Marie-Josée assure que la disparition des deux femmes est liée à Benitez. Dans un de ses derniers mails, le légionnaire se disait «à bout».
Le mystère de l'affaire des disparues de Perpignan reste entier près d'un mois après son début. Pour l'heure, «le suspect numéro un, c'est Benitez», disait encore samedi une source proche de l'enquête. Le légionnaire Francisco Benitez, mari et père des deux disparues, s'est donné la mort dans la nuit du 4 au 5 août. Toutefois, il apparaît qu'il n'y a pas de crime avéré dans cette affaire et aucune nouvelle des deux femmes disparues.
L‘une des belle-soeur de Francisco Benitez, Edwige Barbet, assure dans
Le Parisien samedi que la disparition de Marie-Josée et Allison est forcément liée à Benitez. Elle évoque la personnalité de son beau-frère, qui a toujours été une énigme pour elle: «Je me rends compte que je ne connaissais pas la vie de Paco. Il était à la fois gentil et mystérieux». Elle dit s'attendre «à tout avec Paco. (....) J'ai peur qu'on découvre encore d'autres choses. Je me demande même si ma soeur connaissait vraiment sa vie», s'inquiète-t-elle.
On sait, selon une information du Figaro, à qui était adressé le dernier coup de téléphone de Francisco Benitez, avant son suicide par pendaison. Le légionnaire, témoin numéro un dans l'affaire, aurait en effet appelé une maîtresse espagnole dont on ignorait jusqu'alors l'existence.
Vendredi, le site de TF1 a dévoilé pour sa part le contenu d'un courriel qu'aurait envoyé le légionnaire peu avant sa mort. Dans ce message, adressé à ses collègues militaires et signé «Adc Benitez» - adjudant-chef Benitez -, l'homme explique être «abattu», «à bout de force» et ne plus supporter les soupçons qui pèsent sur lui depuis trois semaines. Dans un français approximatif, il explique que «le plus dur» est d'«écouter certaines critiques des abrutis» qui ne savent rien de sa vie. Avouant avoir perdu son «optimisme» quant à l'issue de l'affaire, Francisco Benitez remercie son colonel pour son soutien et demande à ses collègues de ne pas le juger, de se souvenir «du Benitez» qu'ils connaissaient. À la fin du courriel vraisemblablement rédigé dimanche, selon TF1, le légionnaire donne à son supérieur le numéro de téléphone de son frère pour qu'il lui annonce la nouvelle de sa mort, et demande à être incinéré à Perpignan.
La lettre de Benitez à ses collègues.
Les policiers restent mobilisés. Ils décortiquent les ordinateurs et les portables dont ils disposent. Ils épluchent un à un les appels et messages envoyés ou reçus par Francisco Benitez et par d'autres. Ils reconstituent au plus près les emplois du temps, notamment ceux de Francisco Benitez, en 2013 mais aussi en 2004. Ils s'intéressent aux terrains militaires proches de Nîmes et Perpignan, dont Francisco Benitez était un assidu. Ils cherchent la trace éventuelle d'achats servant à faire disparaître des corps. Lundi ils devaient entendre des proches et des témoins dont les noms apparaissent dans les deux procédures.
Une source proche de l'enquête disait encore samedi: «pour l'instant nous n'avons rien» sur le sort d'Allison et Marie-Josée, «je pense hélas qu'on s'achemine vers une issue malheureuse».