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| Sujet: Elle a porté sa branche armée sur la liste noire : L'UE durcit sa position vis-à-vis du Hezbollah Mar 23 Juil - 18:11 | |
| International
Mardi, 23 Juillet 2013 09:50
Elle a porté sa branche armée sur sa liste noire : L’UE durcit sa position vis-à-vis du Hezbollah
Par : Merzak Tigrine
À mi-chemin de la position des Etats-Unis, qui ont placé sur leur liste noire le Hezbollah dans son entier, les Européens se sont limités hier à mettre la branche armée du mouvement chiite libanais sur la leur, tout en assurant vouloir continuer à dialoguer avec ses responsables politiques.Les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé hier d'inscrire la branche armée du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes de l'UE. Ils durcissent le ton vis-à-vis du mouvement chiite libanais, tout en assurant cependant vouloir continuer à dialoguer avec ses responsables politiques. Cette position peut être considérée encore comme modérée par rapport à celle des Etats-Unis, qui ont placé sur leur liste noire le Hezbollah en entier, estimant qu'il était impossible de distinguer ses branches politique et militaire. Il va sans dire que la décision de l’Union européenne a été accueillie avec une grande joie à Tel-Aviv. Ainsi, la ministre israélienne de la Justice, Tzipi Livni, a salué l'inscription par l'UE de la branche armée du Hezbollah sur sa liste noire, estimant que cette décision montrait au monde entier que le mouvement chiite libanais était un groupe terroriste. Classé parmi les membres les plus actifs de l’UE, qui ont milité pour cette décision, le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Frans Timmermans, a déclaré en marge de la réunion avec ses collègues à Bruxelles : “Il est bon que l'UE ait décidé d'appeler le Hezbollah pour ce qu'il est : une organisation terroriste”, avant d’ajouter : “Nous avons franchi une étape importante aujourd'hui en sanctionnant la branche militaire, en gelant ses actifs, en perturbant son financement et, ainsi, en limitant sa capacité à agir.” Ceci dit, la décision des ministres – un accord politique qui doit être transcrit juridiquement pour entrer en application – repose sur les “preuves” que la branche armée du Hezbollah est liée à des actes terroristes perpétrés sur le territoire européen. Il s'agit de l'attentat qui avait fait sept morts – cinq Israéliens, un Bulgare et l'auteur présumé de l'attentat – à l'aéroport de Bourgas (Bulgarie) le 18 juillet 2012. Même si l'auteur reste inconnu, “il y a des pistes nettes menant vers le Hezbollah”, a récemment affirmé le ministre bulgare de l'Intérieur, Tsvetlin Yovtchev. A noter que les chefs de la diplomatie de l’UE ont cependant affirmé que ces sanctions n'empêcheraient pas l'UE de “poursuivre le dialogue avec tous les partis politiques au Liban”, y compris donc le Hezbollah, qui joue un rôle de premier plan, notamment au sein du gouvernement sortant dirigé par le Premier ministre Najib Mikati. Ils ont également réaffirmé leur attachement à “la stabilité du pays”, de plus en plus affecté par les conséquences politiques et humanitaires du conflit syrien. “Nous ne pensons pas que cela affectera la stabilité du Liban”, a affirmé le chef de la diplomatie britannique, William Hague. Il y a lieu de rappeler que le gouvernement libanais avait appelé avec force ces derniers jours les Européens à ne pas franchir le pas des sanctions, faisant valoir que le puissant mouvement représentait une “composante essentielle de la société” libanaise. M T | |
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