Météo : menace de canicule sur l'hexagone

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Météo : menace de canicule sur l'hexagone

Dimanche 21 juillet 2013 à 13h11 
     
Des remontées d’air chaud du sud de l'Europe vont faire monter les températures jusqu’à 40 degré en début de semaine dans le sud-ouest et 36 en région parisienne. Une canicule est possible.



La vague de chaleur du week-end pourrait laisser la place à un épisode de canicule en début de semaine. Jusqu’à présent, l'anticyclone, solidement vissé sur les îles britanniques, avait maintenu un temps sec et modérément chaud sur le nord de la France ainsi que sur les îles britanniques qui connaissent à ce jour leur mois de juillet le plus sec depuis 1825. Un petit vent de nord-est a empêché les températures de dépasser la barre des 30-32°C au nord de l’hexagone, tandis qu'au sud on a connu des valeurs comprises entre 30° et 34°C (localement plus).

Mais lundi, l'anticyclone britannique va continuer à se rétracter et à reculer vers l'Allemagne tandis qu'une dépression atlantique va se rapprocher au large des côtes portugaises. Dans cette configuration, un appel d'air venu du sud va remonter sur la France jusqu'aux îles britanniques et faire encore grimper les températures. C'est le schéma qui s'était produit en juillet 1983, avec de fréquentes vagues de chaleur. Un tel scénario, s'il est amené à se prolonger, serait à l'origine d'une canicule.

Quel est le niveau de risque ?

La France n'échappera pas à 2 ou 3 jours de fortes chaleurs dans le Sud-ouest et en Île-de-France. Il faudra bien évidemment observer l'évolution des centres d'action (dépressions et anticyclones) pour définir la durée de ce blocage. Ainsi, la vague de chaleur devrait se terminer mardi ou mercredi selon les régions avec l'arrivée d'air plus frais occasionnant une dégradation orageuse.

Ce qui veut dire que nous allons connaître 2 à 3 jours de très fortes chaleurs sur le pays. Certaines régions vont donc probablement frôler les seuils de la canicule (en particulier le sud-ouest et l'Île-de-France) : pour qu’il y ait canicule, il faut qu’il y ait persistance de températures très élevées au moins 3 jours et 3 nuits consécutifs.

Entre lundi et mardi, les maximales atteindront 32 à 36°C au nord et 33 à 39°C au sud-ouest lundi et mardi. Des pointes à 40°C seront possibles localement mardi dans les plaines du sud-ouest. Il s'agit de valeurs élevées, mais assez nettement inférieures celles observées en juillet 2006 ou août 2003. Sur le bassin parisien, le mercure grimpera de 34 à 36°C, un peu en deçà du bref pic de chaleur observé en août 2012.

Plus que cette canicule assez brève, l’élément le plus remarquable est la persistance d'un temps chaud et sec depuis début juillet sur le pays. Hormis en Méditerranée, les conditions estivales traditionnelles sur la France sont caractérisées par une alternance de coups de chaud, de dégradations pluvio-orageuses et de périodes plus fraîches. Le déficit pluviométrique du mois est proche de 80% à l'échelle du pays, et ne sera pas compensé par la dégradation orageuse entrevue en fin de semaine prochaine.

Si dans l'Ouest et le Sud-ouest, les fortes chaleurs disparaissent mercredi (les températures restant néanmoins au-dessus des moyennes de saison en raison de la persistance d'un vent de Sud-ouest), la situation s'annonce plus complexe sur un très grand quart Sud-est ; en effet, ces régions pourraient se retrouver en bordure d'une très intense masse d'air très chaud remontant du Maghreb et de l'Espagne vers l'Europe Centrale.