En 2012, le FMI prévoit une récession européenne, mais pas mondiale
LEMONDE.FR | 24.01.12 | 16h00 • Mis à jour le 24.01.12 | 16h38
Le FMI demande aux pays développés de ne pas étouffer la croissance par des resserrements budgétaires trop sévères.
Le FMI demande aux pays développés de ne pas étouffer la croissance par des resserrements budgétaires trop sévères.AFP/ANDREAS SOLARO
Un peu moins pessimiste que la Banque mondiale sur la santé de l'économie de la planète en 2012, le Fonds monétaire international (FMI) prévoit "une décélération, mais pas une retombée en récession", sauf en zone euro.
Il n'en demeure pas moins que, dans ses Perspectives économiques mondiales, publiées mardi 24 janvier, l'institution revoit à la baisse quasiment toutes les prévisions de croissance de ses membres, en raison de la crise des dettes souveraines, des assainissements budgétaires et du débouclage (clôture) des opérations à effets de levier par les banques.
Le Fonds anticipe ainsi une croissance mondiale de + 3,3 % cette année et de + 3,9 % en 2013, soit une baisse de respectivement 0,7 point et de 0,6 point par rapport à ses prévisions du mois de septembre 2011. Sur l'année 2011, la croissance au niveau mondial a été de 3,8 %, après une progression de 5,2 % en 2010.
Les économies avancées croîtront de 1,2 % en 2012 et de 1,9 % en 2013. Si les Etats-Unis devraient progresser de 1,8 % et de 2,2 %, la zone euro sera la seule région du monde en récession cette année, à - 0,5 %, avant de se redresser à + 0,8 % en 2013.
RESSERREMENTS BUDGÉTAIRES
Dans ce contexte, l'Allemagne ne fera guère mieux (+ 0,3 % et + 1,5 %) que la France (+ 0,2 % et + 1 %). L'Italie (- 2,2 % et - 0,6 %) sera le grand pays le plus mal loti, avec l'Espagne (- 1,7 % et - 0,3 %).
Le FMI demande, pour la circonstance, aux pays développés de ne pas étouffer la croissance par des resserrements budgétaires trop sévères. "Un rééquilibrage trop rapide durant l'année 2012 pourrait exacerber les risques, a-t-il prévenu. Les pays avec une position budgétaire et extérieure relativement forte, par exemple, ne devraient pas rééquilibrer autant que les pays n'ayant pas cette solidité ou confrontés à la pression des marchés".
Pour leur part, les pays en développement ralentiront à peine (+ 5,4 % et + 5,9 %), tirés par la Chine (+ 8,2% et + 8,8 %) et l'Inde (+ 7 % et + 7,3 %).
Mercredi, la Banque mondiale avait, elle aussi, abaissé ses prévisions de croissance pour l'ensemble de la planète. L'institution a indiqué tabler sur une croissance de 2,5 % en 2012 (alors qu'elle pariait encore sur + 3,6 % en juin 2011) et de + 3,1 % en 2013.
De même que le FMI, elle estime que ce "ralentissement" devrait être plus marqué dans les pays développés (+ 1,4 % en 2012, contre + 2,7 % prévus antérieurement), l'attribuant, elle aussi, principalement à la récession qui touchera la zone euro : la Banque mondiale évoque un - 0,3 % cette année, avant une hausse de 2 % en 2013 (contre +2,6 % prévus jusqu'alors).
Les pays en développement ne seraient pas indemnes non plus, avec une progression attendue de 5,4 % en 2012 (+6,2 % prévus jusqu'alors) et de + 6 % en 2013 (+ 6,3 % prévus).
Alain Faujas
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Les dirigeants des pays européens font le contraire de ce que préconise le FMI..........
Chacun fait ce qu'il veut, il n'y a aucune cohésion ou identité de vue. Monnet, Schumann, de Gaulle Adenauer, etc., doivent se retourner dans leurs tombes. Mais nous, nous avons un génie à la tête du pays et il ne se trompe jamais.
Il est amusant de noter que la Directrice du FMI aurait une toute autre position si elle était restée Ministre des Finances en France.
Elle, qui a nié avec force le début et la suite de la crise, a dû apprendre entretemps..............
Amicalement
Pierre