Sidi-Bel-Abbès :
L’incinérateur de l’hôpital sème la terreur, les habitants et le Croissant rouge crient au danger
21 janvier 2012
Par Djillali T.
L’incinérateur de l’hôpital de sidi bel-abbés émet des fumées polluantes et toxiques depuis bien longtemps. Les contrôles prévus par la loi ont l’air d’admettre définitivement que c’est un problème qui dépasse les volontés même si elles existent. Une pollution qui dépasse les normes autorisées, dangereuses pour la santé des riverains.
Sa situation à l’intérieur d’un hôpital à proximité d’une zone urbaine aurait pourtant du exiger une surveillance accrue. Les malades hospitalisés sont des populations fragiles et sensibles. Le personnel de l’hôpital et les riverains sont exposés à des pollutions continues. Certains toxiques agissent par accumulation dans l’organisme.
L’incinération est une technique de transformation par l’action de feu à un certain degré C des déchets hospitaliers en cendre, facile à nettoyer totalement ou à un degré moindre sécurisé contre toutes contaminations ou exposition à des maladies infectieuses (hépatite C et B ET VIH) contenues dans les seringues et autres déchets corporels qui restent presque intactes devant une température loin des 1000 et 1200 degré celsius prévues à réduire ces déchets en cendre moins polluantes et sans effets nuisibles à la santé publique pour réduire les microorganismes existant dans ces déchets de façon à obtenir un taux particulaire et microbien plus bas possible.
La fumée noircie pleine de particules que dégage l’incinérateur au milieu d’un site sensé être premier préoccupé de la santé publique et des malades plus particulièrement laisse à se poser des questions. La direction de l’environnement reste quant à ces services presque d’un rôle inconnu.
Les habitant des cités voisines sont constamment exposés à des dangers de contamination, aéroportés entre autres. Sous une température insuffisante à le rendre en cendre, Le liquide, d’après la source, des différents déchets et prélèvements est rempli dans des sachets non sécurisés qui seront ramassés par les services de la commune et jetés au plaisir des animaux et insectes à la décharge publique. Cette mesure ne fait alors qu’aggraver les risques de contamination.
Certains, nous ont confirmé que des enfants sautent le mur de l’hôpital pour jouer avec des seringues encore intactes sous une incinération qui ne porte que le nom et ramassent des gants de plastique appelés à usage unique dont le but de les faire fondre pour en fabriquer de la glue et autres moyens pour chasser des oiseaux.
Insouciant des grands dangers qui les entourent, ces enfants peuvent devenir à tout moment l’essence de la propagation des maladies infectieuses dans les milieux sociaux. Pour cela, des connaisseurs voient contraire à la loi la présence d’un incinérateur à l’intérieur d’une enceinte sensé garantir une sécurité sanitaire aux citoyens et aux malades.
la gestion de ces déchets hospitaliers, nous racontent certains qui préfèrent garder l’anonymat, par manque de moyens adéquats reste effrayante. Le respect depuis la collecte jusqu’à la destruction TOTALE prévoit que chaque salle de soin est dotée de contenants qui permettront selon leurs couleurs de traiter et de repartir les déchets hospitaliers et de les trier. Et, parallèlement des containers sont placés dans les salles de soin qui permettront d’envoyer l’ensemble des déchets collectés vers un incinérateur d’une technologie très avancée vue la gravité des maladies et de leurs couts de revient.
Les habitants et le croissant rouge de sidi bel-abbés par le biais de son représentant n’arrêtent pas de crier quant à cette inconscience dont les conséquences peuvent être un drame à tout moment. Ils demandent l’intervention des services de l’environnement totalement absent pour contrôler le degré de toxicité des odeurs et particules issues de l’incinération qui sont visibles dans plusieurs endroits ainsi que le filtre traditionnel qui ne fonctionne plus depuis bien longtemps.
Les praticiens et le personnel paramédical bien que conscient de la situation s’accordent à dire, qu’en l’absence d’un incinérateur de dernière génération, ils ne disposent pas de matériels adéquats, citant les bacs pour les objets piquants et tranchants (seringues, bistouris) et les emballages en sachet, pour les autres déchets, aux normes internationales qui sont de couleur jaune avec le sigle BIO international des Nations unies avec mention «Attention haut risque d’infection». Pour l’heure, les déchets d’activités de soins à risques infectieux ne sont guère traités comme le prévoit la réglementation,
Une véritable politique de gestion des déchets hospitaliers doit être mise en place en respect de la loi. La situation géographique doit être remise en question, en concertation avec les populations concernées. On doit tenir compte de l’évolution démographique de la wilaya qui va entraîner une augmentation rapide du volume de déchets hospitaliers.