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 Les "djihadistes du nikah" tunisiennes, en Syrie, veulent rentrer de peur d'être assassinées

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Jamel
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MessageSujet: Les "djihadistes du nikah" tunisiennes, en Syrie, veulent rentrer de peur d'être assassinées   Les "djihadistes du nikah" tunisiennes, en Syrie, veulent rentrer de peur d'être assassinées Icon_minitimeJeu 20 Juin - 17:43

Les "djihadistes du nikah" tunisiennes, en Syrie, veulent rentrer de peur d'être assassinées Logo

Les “djihadistes du nikah” tunisiennes, en Syrie, veulent rentrer de peur d’être assassinées

Par Mourad Arbani | 20/06/2013 | 18:27

Les "djihadistes du nikah" tunisiennes, en Syrie, veulent rentrer de peur d'être assassinées Femmes_syrie-300x179

La presse tunisienne, ne cesse de manière récurrente, de traiter du sujet, qui fait couler beaucoup d’encre, celui de l’engouement de certaines filles pour le Jihad du Nikah en Syrie. Nous avons parcouru la presse tunisienne pour rapporter ce qui se dit sur ce sujet.


Cette affaire fait effectivement débat en Tunisie et provoque des prises de positions, le plus souvent hostiles, en raison de la sensibilité de la question. La mouvance islamiste, devant cette levée de boucliers, adopte une position prudente en faisant profil bas face aux invectives et autres accusations de la presse et des partis d’opposition, qui accusent le leader du parti Annahda Rached Ghannouchi et le président de la république Moncef Marzouki, de complicité dans l’envoi de jihadistes tunisiens.

Les réseaux sociaux ainsi que l’univers de la blogosphère arabe se sont emballés pour condamner ce genre de pratiques rétrogrades qui réduisent la femme à un objet sexuel, mis à la disposition des jihadistes.

Une fatwa est venue même légitimer cette ignoble pratique de prostitution.

Les “djihadistes du nikah” veulent rentrer

Après sa visite en Syrie accompagné des représentants de la société civile et de diverses associations, l’avocate Dalila Msadak, citée par Astrolabe tv, a déclaré qu’un grand nombre de tunisiennes qui sont parties en Syrie dans le cadre du “djihad du nikah” ont exprimé leur volonté de quitter les champs de bataille et de regagner leur pays. Ces dernières ont peur d’être tuées par des djihadistes, a-t-elle ajouté.

En ce qui concerne les tunisiens retenus prisonniers en Syrie, l’avocate a précisé que les autorités syriennes ont accepté de remettre 43 prisonniers qui n’ont pas été impliqués dans des meurtres à condition que ces deniers s’engagent à porter plainte auprès tribunal international contre les personnes qui les ont incitées à partir en Syrie et ont financé leur voyage.

Que faire des enfants tunisiens nés sous X du «jihad du nikah» en Syrie?

Des Tunisiennes parties en Syrie pour le jihad nikah sont tombées enceintes, ont donné naissance à des enfants, vivent dans la précarité et propagent les épidémies sexuelles et autres risques liés à la guerre.

Ces filles viennent pour la plupart des quartiers populaires de la périphérie des grandes villes tunisiennes où elles ont été recrutées par des associations pseudo-caritatives ou soi-disant religieuses de la mouvance islamiste pour aller satisfaire les pulsions sexuelles des jihadistes en Syrie.

C’est ce qu’a déclaré l’avocat Badis Koubakji, président de l’Association de secours aux Tunisiens à l’étranger à nos confrères d”’Assabahnews”.

L’avocat s’adresse notamment aux familles et leur demande de ne plus confier leurs filles ou garçons à des gens qui risquent, au nom de la légitimité du jihad en Syrie, de les expédier sur les fronts du jihad, en Syrie et ailleurs.

Selon Me Koubadji, «le nombre de Tunisien(hommes et femmes) et Somalien(hommes et femmes) envoyés en Syrie est impressionnant. La situation de ces jihadistes, filles ou garçons, est lamentable. Plusieurs combattant(e)s tunisien(ne)s en Syrie viennent de France, d’Allemagne et surtout de Belgique. Plusieurs ont été tués, d’autres sont encore dans les camps du mouvement terroriste Jabhat Ennosra (affilié à Al-Qaïda, Ndlr). Ceux d’entre eux (elles) qui demandent de rentrer au pays sont empêché(e)s et souvent même liquidé(e)s».

L’avocat, qui est sur plusieurs affaires du jihad en Syrie, semble très pessimiste à propos du sort de certaines épouses parties avec leurs maris dans les mêmes conditions. Leurs époux étant morts, elles vivent dans un véritable enfer et ne peuvent pas rentrer au pays.

Reste un autre problème : que va faire l’Etat tunisien des bébés nés sous X, en Syrie, de mère pratiquant le «jihad nikah»?

Le «jihad nikah» est une forme de prostitution légalisée (ou «halalisée») par certains extrémistes religieux au nom de la nécessaire contribution à la guerre sainte.

Aïcha dénonce un réseau de «jihad du nikah»

Aicha, une jeune fille de Monastir, dénonce un réseau tunisien voué au jihad du nikah. Elle raconte, sur Tounesna TV, sa mésaventure et le lavage de cerveau qu’elle a subi.

Aicha, 20 ans, a un charmant accent lorsqu’elle parle tunisien. Elle est née et a vécu à l’étranger. Elle prend son courage à deux mains et brise le silence en racontant sa douloureuse expérience.

Un billet pour le paradis

Tout a commencé dans une faculté à Monastir, ville touristique dans le Sahel tunisien, où elle poursuivait ses études.

Une femme de 40 ans, étrangère à la faculté, venait souvent jouer le prédicateur de service au sein même de l’établissement, sans que cela ne dérange outre mesure la direction. Elle commençait bien évidemment par parler des préceptes de l’islam de façon général: la prière, le jeûne de ramadan, le port du voile, etc. Jusqu’au jour où elle a proposé aux filles «le port du niqab et l’inscription gratuite à des cours religieux dispensés par une association de bonnes musulmanes».

Les cours se déroulaient à son domicile, pour un groupe de 18 jeunes filles dont l’âge moyen est de 18 ans, la moins âgée, par contre, étaient mineure et n’avait que 10 ans, témoigne Aïcha.

Le premier pas consistait à éloigner les jeunes filles des études académiques, leur expliquant que seuls les cours de Coran valaient la peine d’être suivis car les autres matières (tel que la physique, les mathématiques, les sciences…) ne servaient absolument à rien.

Ensuite, pour les isoler davantage de leur entourage, on ne cessait de leur rabâcher qu’elles étaient meilleures que toutes les autres filles égarées et qui allaient forcément droit en enfer. Ayant choisi la voie de l’islam, Dieu, qui est fier d’elles, leur ouvrirait les portes du paradis.

Puis, petit-à-petit, la «professeure» a commencé à leur parler de jihad, en leur vantant «le devoir de mourir pour sauver la religion et ainsi accéder plus aisément au paradis.» Si les jeunes filles se montrent réceptives à ce discours, on leur dit que le rôle de kamikazes pouvait leur aller comme un gant… Avant de leur faire d’autres propositions encore plus saugrenues.

La prostitution halal

Aicha explique qu’il lui a été proposé de se soumettre au «mariage» en s’offrant aux pauvres soldats jihadistes sur le front, pour «les soulager et leur redonner des forces afin qu’ils puissent vaincre l’ennemi». Cette forme de jihad est appelé «jihad du nikah» (de mariage).

Aïcha a été séduite par l’idée, car elle était convaincue que cela était conforme aux préceptes de la religion musulmane. Et puis, après tout, les salafistes jihadistes ne sont-ils pas en train de se battre pour sauver leurs frères musulmans en Syrie, même si c’est en tuant d’autres musulmans, hommes, femmes et enfants? Pourquoi ne rendrait-elle pas service elle aussi en se sacrifiant pour la cause sainte?

Sauvée par sa maman

Aïcha a décidé d’aller en voyage en Syrie avec un groupe constitué par la femme en question, aidée par son mari et quelques autres personnes du même réseau. On ne lui a même pas demandé de passeport, alors qu’elle allait quitter le territoire tunisien.

La maman de Aïcha s’étant rendue compte du changement que sa fille s’était imposée: arrêt des études, port du niqab, plus de sortie, toujours cloîtrée dans sa chambre… Elle a donc décidé d’avoir une franche discussion avec sa elle. Et c’est ainsi qu’Aïcha, dans un moment de faiblesse, s’est lâchée et a raconté tout à sa maman. Affolée, celle-ci a explosé en sanglots…

La scène, d’une rare violence, a eu un grand effet sur Aïcha, qui a retrouvé ses esprits après une ferme discussion avec sa mère.

La jeune fille explique le lavage de cerveau qu’elle a subi, les pages Facebook, blogs et sites salafistes jihadistes qui contribuent au recrutement des candidats au jihad. Ces mêmes sites qui donnent le mode d’emploi pour fabriquer des armes, faire exploser des bombes, tuer…

Depuis qu’elle a raconté sa mésaventure, Aïcha se sent libérée. Elle fait toujours sa prière, porte le voile et prône l’islam modéré que la Tunisie a toujours connu. Quand elle parle de religion, elle parle aussi d’amour et de paix…

six “djihadistes du nikah” tunisiennes arrêtées

Six jeunes filles tunisiennes ont été arrêtées, dans la ville d’Al Qusseir, et livrées aux unités de l’armée en Syrie. Elles seraient en Syrie pour le «jihad du niqah ».

«Elles ont toutes avoué pratiquer le ‘jihad du nikah’», avance un des leaders de Hezbollah dans une déclaration au site Al Hadath News.

Selon la même source, plusieurs maisons abandonnées par leurs propriétaires ont été aménagées afin que les mercenaires islamistes puissent se retrouver avec ces jeunes filles qui leur accordent volontiers leurs faveurs, acte par lequel elles contribuent au jihad, sous le sceau de la légalité religieuse «halal».

«Préservatifs, pilules de contraception et de stimulation sexuelle et lingeries ont été découverts dans l’une des maisons du quartier Est de la ville d’Al Qusseir» précise le reporter d’Al Hadath News.

Un tunisien accompagne sa sœur pour qu’elle mène à bien son devoir du “DJihad du Nikah”

Le journal Al Quds Alarabi, dans son édition du 28 mars 2013, a publié un article parlant du Djihad des tunisiens en Syrie.

Le journal affirme qu’un jeune homme tunisien est parti au Djihad en Syrie en accompagnant avec lui sa sœur pour qu’elle mène à bien son devoir du Dihad du Nikah.

Dans le même article le journal affirme que près d’une vingtaine de jeunes filles tunisiennes se trouvent en Syrie pour le même motif.

La télévision tunisienne, quant à elle, évoque le cas d’un citoyen qui aurait divorcé de sa femme qu’il aurait entraîné ensuite avec lui en Syrie pour entrer dans ce système de mariage de jouissance à durée déterminée .

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