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Vladimir Poutine accusé d'avoir volé une bague en diamants
Mis à jour le 17/06/2013 à 12:07 - Publié le 17/06/2013 à 12:05Robert Kraft et Vladimir Poutine se serrent la main au moment de leur rencontre en 2005. Dans la paume du président russe, la bague du magnat.
Le propriétaire des New England Patriots affirme que le président russe a empoché sous ses yeux l'anneau commémorant la victoire de son équipe au Superbowl, en 2005. La Maison-Blanche serait même intervenue pour éviter un incident diplomatique.Problème de compréhension ou attrait pour ce qui brille? Huit ans après les faits, Vladimir Poutine est accusé d'avoir empoché la bague, sertie de diamants, qui commémorait la victoire des New England Patriots au Super Bowl. Ces allégations surprenantes émanent du magnat Robert Kraft, propriétaire de cette équipe de football américain. Ses propos, tenus ce week-end à l'occasion d'un gala à New York, ont été retranscrits par le tabloïd
New York Post.
Relatant une visite de grands patrons américains à Saint-Pétersbourg en juin 2005, Robert Kraft explique à son auditoire avoir enlevé la bague de sa main pour la montrer à Vladimir Poutine. Le chef du Kremlin l'aurait passée à son doigt et se serait exclamé: «Je pourrais tuer quelqu'un avec cette bague!». Robert Kraft aurait alors tendu le bras pour reprendre l'anneau mais Vladimir Poutine l'aurait glissé dans sa poche. Au même moment, trois agents du KGB, chargés de sa protection, auraient encadré le président russe et l'auraient escorté hors de la pièce, selon ses dires.
En faire cadeau pour «le bien des relations américano-soviétiques»Vladimir Poutine s'apprète à essayer l'anneau.
Interloqué, Robert Kraft affirme s'être tourné vers l'administration américaine pour savoir comment récupérer l'anneau de 4,94 carats, estimé à 25 000 dollars. Mais son interlocuteur à la Maison-Blanche lui aurait enjoint de ne rien en faire: «Le mieux pour les relations américano-soviétiques (sic) serait de faire cadeau de cette bague à Vladimir Poutine». Robert Kraft aurait protesté: «Je suis très attaché à ce bijou, il est gravé à mon nom. Je ne souhaite pas que cette bague réapparaisse sur *test*». Pause à l'autre bout de la ligne avant que le responsable ne réitère son conseil: «Vous auriez vraiment tout intérêt à offrir l'objet à Poutine». Robert Kraft se résout à obtempérer et rédige le communiqué suivant: «J'ai décidé de donner ma bague du Super Bowl comme symbole de l'admiration que j'éprouve pour le peuple russe et pour son dirigeant Vladimir Poutine».
Ce récit de Robert Kraft a sans surprise été peu apprécié en Russie où le Kremlin l'a commenté avec une ironie mordante. «J'étais à côté du président, j'ai vu et entendu M. Kraft lui en faire cadeau», a assuré le porte-parole de Vladimir Poutine. «L'insistance de Kraft pour expliquer comment la Maison-Blanche a fait pression sur lui ferait les délices d'un psychanalyste», a-t-il ajouté. «Ce monsieur souffre l'agonie pour la perte d'un bien dont il s'était séparé en 2005 dans un acte de confiance», s'est moqué le porte-parole avant de promettre que Vladimir Poutine fera parvenir à l'infortuné une bague de remplacement.
Dépassé par le battage médiatique suscité par sa mésaventure, Robert Kraft a semblé vouloir limiter les dégâts. Le porte-parole de l'entrepreneur a expliqué que cette histoire «était une anecdote que Kraft adorait raconter en public pour faire rire» mais le magnat est «ravi que la bague soit au Kremlin. Il a toujours autant de respect pour la Russie et son président et se félicite que sa visite de 2005 en Russie ait permis là-bas la création de fans clubs des New England Patriots».