Transport aérien : la grève va s'amplifier en Europe

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Transport aérien : la grève va s'amplifier en Europe

Publié le 11.06.2013, 12h34 | Mise à jour : 12h43


La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a annoncé que 1 800 vols avaient été annulés en France à la suite du mouvement de grève de certains aiguilleurs du ciel. Un mouvement qui devrait s'amplifier demain en Europe.

La grève des controleurs aériens, qui a débuté ce mardi en France avec l'annulation d'un quart des vols, devrait se développer mercredi dans les 11 pays de l'Union européenne pour protester contre «la poursuite de la libéralisation» des transports aériens par la Commission européenne». Dans la plupart des autres pays, comme en France, des vols devraient être annulés ou retardés. Les syndicats ont appelé à une grève du zèle des contrôleurs pour la journée de mercredi en Belgique, Italie, Portugal, Slovaquie et République tchèque. En outre, «diverses actions» d'informations du public seront menées en Grande-Bretagne, Bulgarie, Lettonie, Hongrie et Autriche.

«Cette journée d'action est destinée à réclamer que la dimension sociale soit prise en compte dans la réforme du ciel unique européen», a expliqué François Ballestero, secrétaire politique de l'ETF (European Transport Workers' Federation). «La Commission prépare de nouvelles réglementations qui visent à libéraliser encore davantage le secteur et qui auront des conséquences au niveau de l'emploi», a-t-il ajouté.

Le ministre français intervient auprès de Bruxelles

Ce mardi après-midi, le commissaire européen aux Transports, Siim Kallas, doit présenter devant le Parlement européen des propositions pour relancer la réforme. Celle-çi marque le pas en raison de la réticence de plusieurs Etats, dont la France, à renoncer à leur souveraineté sur leur espace aérien. Il veut notamment une séparation complète entre les organismes de contrôle aérien et leurs régulateurs. Il entend aussi faire appliquer la simplification de l'espace aérien de l'UE, divisé en 27 blocs nationaux. Neuf blocs régionaux devaient être opérationnels fin 2012, mais ne le sont toujours pas. La Commission menace donc de sanctionner les Etats membres pour les pousser à agir.

De son côté, Frédéric Cuvillier, le ministre français des Transports a demandé ce mardi à la Commission européenne, en accord avec Berlin, de surseoir à son projet de libéralisation du contrôle aérien. «Avec mon homologue allemand, Peter Ramsauer, nous avons remis un mémorandum au commissaire Kallas pour lui demander de surseoir à ce type de libéralisation à l'occasion du Conseil des ministres européens», a-t-il expliqué sur RTL. Il a en outre dénoncé un excès de réglementations européennes dans ce secteur.