Jamel Administrateur
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| Sujet: Aux Invalides, Hollande salue le «réformisme» de Pierre Mauroy Mar 11 Juin - 11:59 | |
| WEB - GOOGLE - ACTUALITE > PolitiqueAux Invalides, Hollande salue le «réformisme» de Pierre Mauroy11 juin 2013 à 08:12 (Mis à jour: 12:02) Un portrait de Pierre Mauroy dans la mairie de Lille le 7 juin 2013. Un dernier hommage a été rendu à l'ex-Premier ministre, décédé vendredi, au cours d'une cérémonie aux Invalides.Quatre jours après sa mort, un hommage national, avec François Hollande et la famille socialiste au complet, a été rendu mardi matin aux Invalides à Pierre Mauroy, ancien Premier ministre (1981-84) et maire de Lille, unanimement salué comme un grand homme d’Etat voire «un modèle» pour le PS. «Pierre Mauroy est entré dans l’Histoire pour avoir été l’artisan de grandes conquêtes sociales et de libertés nouvelles», a dit le chef de l’Etat à l’occasion de cet hommage. Mais il a souligné que cet «enfant du peuple» «a surtout fait des choix, des choix essentiels dont nous sommes les uns les autres, quelle que soit notre place dans la vie politique, les héritiers».«Les choix du réformisme d’abord. Pour Pierre Mauroy, réformer ce n’était pas renoncer, c’était réussir. Réformer, c’était se défaire de l’illusion des mots pour passer à la réalité des actes, réformer ce n’était pas céder à la réalité, c’était la saisir à la gorge pour la transformer», a ajouté François Hollande. «Pour Pierre Mauroy, réformer c’était aussi inscrire la gauche dans la durée, et pour y parvenir il lui fallut faire face aux espoirs, aux attentes sans limites après 23 ans dans l’attente de l’alternance». «Il fallu donc assumer et Pierre Mauroy assuma», a ajouté François Hollande, relevant qu' «il n’avait pas besoin d’être méchant pour être craint».VIDEOhttp://api.dmcloud.net/player/pubpage/4e7343f894a6f677b10006b4/51b6e69994a6f661f60002e1/808967b66fc24bd18cd653b4fb338cf7?wmode=transparent&autoplay=1 «Volonté de changement»Le chef de l’Etat a cité «le sérieux budgétaire, le blocage des prix et des salaires, les restructurations industrielles». Ces décisions difficiles, à peine deux ans après l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir, lui «coûtèrent», «mais il sut prendre ces décisions parce qu’il les savait non pas inévitables, mais nécessaires pour reconvertir, redresser et repartir».Alors que l’exécutif est attaqué par la gauche de la gauche sur l’austérité imposée selon eux par Bruxelles, François Hollande a salué en Pierre Mauroy celui qui avait «compris que le destin de la France passait pas l’Europe, que faire cavalier seul pouvait finir en une cavalcade sans lendemain».«Par facilité ou commodité de langage, on désigna cette orientation d’un même mot: la rigueur. Et le même homme, Pierre Mauroy, qui avait été choisi par François Mitterrand pour incarner la volonté de changement, conçu, engagea, appliqua cette politique». «La rigueur, c’était la condition pour poursuivre la réforme, le changement», a lancé François Hollande. Il a souligné que «peu d’hommes, même éminents, peuvent s’enorgueillir d’avoir fait l’Histoire de leur pays. Pierre Mauroy est incontestablement de ceux-là».Autour de Gilberte Mauroy, l’épouse de l’ancien dirigeant socialiste, de nombreuses personnalités de gauche comme de droite, à commencer par les anciens Premiers ministres Michel Rocard, Lionel Jospin, Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin et Edith Cresson, étaient réunies dans la cour des Invalides. Tous les membres du gouvernement étaient également présents, de même que la maire de Lille, Martine Aubry, et son père Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne et ministre des Finances de Pierre Mauroy. Plusieurs anciens ministres de Mitterrand, comme Jack Lang, Robert Badinter ou Michel Charasse, étaient aussi présents, ainsi que les présidents de l’UMP, Jean-François Copé, de l’UDI, Jean-Louis Borloo, du MoDem, François Bayrou. Après la cérémonie nationale, un hommage des socialistes doit avoir lieu au siège du parti, rue de Solférino. Autour de sa veuve Gilberte Mauroy et des anciens ministres des cabinets Mauroy, Lionel Jospin, Martine Aubry ou encore Harlem Désir doivent s’exprimer pour saluer la mémoire de celui qui fut aussi premier secrétaire (1988-92). La dépouille retournera ensuite à Lille, pour que ses anciens administrés puissent venir se recueillir à l’Hôtel de ville. Le corps y sera visible par le public de mardi soir à mercredi soir. Les funérailles seront célébrées jeudi après-midi à la cathédrales Notre-Dame de La Treille par l’archevêque de Lille, Mgr Laurent Ulrich. Pierre Mauroy devrait être inhumé au cimetière de l’Est, dans la ville dont il fut maire de 1973 à 2001. | |
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