Jamel Administrateur
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| Sujet: Arbitrage Tapie : le patron d'Orange, Stéphane Richard, placé en garde à vue Lun 10 Juin - 9:33 | |
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Arbitrage Tapie : le patron d'Orange, Stéphane Richard, placé en garde à vue
Publié le 10.06.2013, 08h15 | Mise à jour : 11h09 ARCHIVES. L'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, Stéphane Richard, va livrer lundi à la police ses explications sur son rôle et la responsabilité du ministère de l'Economie dans la décision de recourir en 2007 à un arbitrage pour mettre fin au contentieux entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais. L'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, Stéphane Richard, aujourd'hui patron d'Orange, a été placé en garde à vue ce lundi dans le cadre de l'enquête sur l'affaire de l'arbitrage Tapie. Celle-ci vise à évaluer la responsabilité du ministère de l'Economie dans la décision de recourir en 2007 à un arbitrage pour mettre fin au contentieux entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais. Jean-François Rocchi, l'ex-président du Consortium de réalisation (CDR), la structure chargée de solder le passif du Crédit lyonnais, a également été placé en garde à vue dans les locaux de la Brigade financière où il était arrivé vers 9h15.
Les juges d'instruction du pôle financier de Paris enquêtent sur cet arbitrage qui a permis à l'homme d'affaires d'obtenir en juillet 2008 403 millions d'euros pour solder le litige sur la vente d'Adidas. Ils cherchent à savoir si cet arbitrage a été entaché d'irrégularité et s'attachent pour cela à démonter la chaine de prises de décision ayant conduit au choix de recourir à un tribunal privé. Ils étudient en particulier le mode de désignation des arbitres et la décision du gouvernement de ne pas contester cet arbitrage malgré des soupçons d'irrégularité. Stéphane Richard, aujourd'hui patron de l'opérateur Orange, devra s'expliquer en détail sur le rôle de Bercy et de l'Elysée. «Ni ordre, ni instruction, ni pression particulière» de l'Elysée
Il n'y a eu «ni ordre, ni instruction, ni pression particulière» de l'Elysée pour aller à l'arbitrage, a affirmé à plusieurs reprises l'ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde, actuelle patronne du FMI et ministre de l'Economie à l'époque. Selon le Canard Enchaîné, Stéphane Richard a soutenu le contraire au journal satirique, évoquant une «instruction» transmise par Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée, lors d'une réunion en 2007 avec lui-même et Jean-François Rocchi, président du Consortium de réalisation (CDR). Bernard Scemama, président à l'époque des faits de l'EPFR, l'établissement qui exerçait la tutelle du CDR devrait également êrtre entendu prochainement. Un juge arbritral mis en examen, le statut de témoin assisté pour LagardeCette audition intervient à un moment crucial dans l'enquête des juges, qui ont récemment mis en examen pour «escroquerie en bande organisée» l'un des trois juges du tribunal arbitral, Pierre Estoup. Stéphane Richard a confirmé une «réunion de validation» avec Claude Guéant, mais affirmé que l'idée émanait des liquidateurs des sociétés de Bernard Tapie et avait été relayée par Jean-François Rocchi. Lors de la rencontre, «il est apparu clairement que la solution de l'arbitrage était validée par le président de la République (Nicolas Sarkozy) qui n'en a jamais fait mystère», a-t-il assuré. Selon Le Monde, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg aurait déclaré que le patron d'Orange devrait démissionner de son poste s'il était mis en examen. Le ministre a démenti avoir tenu ces propos, qualifiés de «choquant» dimanche par la présidente du Medef Laurence Parisot Depuis 2008, Christine Lagarde a toujours revendiqué la responsabilité de l'arbitrage et la décision de renoncer à en demander l'annulation. Elle a été placée récemment sous le statut de témoin assisté dans l'enquête la visant conduite par la Cour de justice de la République. Stéphane Richard reste le patron d'OrangeStéphane Richard reste à la tête du groupe, a indiqué un porte-parole de l'opérateur. «Stéphane Richard est à la tête de ce groupe, et il a un directeur général délégué, Gervais Pellissier, qui par la loi a les mêmes pouvoirs que lui et peut faire fonctionner l'entreprise en son absence. La garde à vue est une mesure usuelle dans une affaire complexe comme celle-ci», a-t-on indiqué. [b] | |
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