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Attentats en Turquie : plus de 40 morts, le bilan pourrait s'alourdir
Mis à jour le 11/05/2013 à 17:53 - Publié le 11/05/2013 à 16:32
© capture d'écran BBC News
Un double attentat à la voiture piégée survenu aujourd'hui dans une petite ville du sud de la Turquie proche de la Syrie a fait 40 morts et 100 blessés.
Interrogé hors caméra par une télévision, le ministre turc de l'Intérieur Muammer Güler a affirmé que le bilan des victimes pourrait encore s'alourdir, 29 blessés étant dans un état grave. Il a évoqué une "provocation" visant à saboter le processus de paix mené depuis plusieurs mois par Ankara avec les rebelles kurdes, selon NTV.
Un premier bilan avait répertorié quatre morts et 18 blessés. L'attaque est la plus meurtrière enregistrée en Turquie depuis le début du conflit dans la Syrie voisine, il y a plus de deux ans.
La Syrie suspectéeLe ministre a affirmé que ces explosions étaient des attentats à la voiture piégée. Deux véhicules remplis d'explosifs ont explosé devant la mairie et la poste de Reyhanli, une localité de 60.000 habitants de la province de Hatay, située à huit kilomètres de la frontière syrienne, selon Anatolie. La télévision turque a montré des vitres brisées et la fumée s'élevant du lieu des explosions.
Interrogé sur un éventuel lien entre ces attentats et le conflit syrien, le vice-premier ministre et porte-parole du gouvernement Bülent Arinç a estimé que le régime de Damas et le président syrien Bachar el-Assad faisaient figure de suspects.
Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a adressé une mise en garde à ceux qui chercheraient à tester la détermination d'Ankara. "Nul ne doit chercher à tester la détermination de la Turquie. Nos forces de sécurité prendront toutes les mesures nécessaires", a dit le ministre à la presse, au cours d'une visite à Berlin.
Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan a pour sa part souligné que "toutes les unités de renseignement" étaient à pied d'oeuvre pour identifier les responsables de l'attentat. Les attentats n'ont pas été revendiqués pour le moment.
La Coalition nationale de l'opposition syrienne a condamné l'attaque dans un communiqué, dénonçant une tentative par le régime de Damas de "se venger de la population turque et de la punir pour son honorable soutien au peuple syrien, dont son accueil des réfugiés syriens".