La Présidence de la République rompt le silence sur l’hospitalisation du président Bouteflika
Par Mourad Arbani | 07/05/2013 | 20:52
La présidence de la République rompt le silence sur l’hospitalisation du président Abdelaziz Bouteflika, plus d’une semaine après son admission pour une « attaque ischémique transitoire »(AIT).Dans une communiqué laconique, elle indique que le chef de l’Etat, admis le 27 avril à l’hôpital français du Val de Grâce, doit observer « une période normale de repos prescrite par ses médecins ».
Cependant, ce communiqué reste néanmoins équivoque pour au moins trois raisons. Il ne dit pas combien de temps cette période de convalescence va durer, ni encore l’endroit où elle doit se dérouler. Et à la lecture de ce communiqué, celui-ci ne dit pas que le président a quitté ou pas l’hôpital pour pouvoir entamer cette « période de repos normal ».
Algérie1, se basant sur des sources sûres, avait pour sa part, indiqué que le président de la république est rentré et se trouve présentement en Algérie.
En revanche, il est dit dans ce communiqué que son état de santé « s’est nettement amélioré » rappelant que, suite a l’attaque qu’il avait subie le 27 avril, “ses médecins lui avaient recommandé, des explorations médicales complémentaires à l’hôpital parisien, à l’issue desquelles le président de la République va entamer la phase de repos prescrite ».
Le communiqué de la présidence, revenant sur le moment où le président Bouteflika a eu son malaise en Algérie et son transfert à l’hôpital militaire algérien Mohamed-Seghir-Nekkache d’Aïn Naâdja (Alger), explique qu’il avait été admis samedi 27 avril 2013, suite à l’accident ischémique transitoire sans séquelles qu’il a subi, et “que les investigations effectuées avaient montré que son état de santé ne suscitait aucune inquiétude”.
Le communiqué de la présidence, laquelle se réapproprie de facto la communication sur l’Etat de santé du président, après en avoir laissé le soin aux services du Premier ministre, se veut une réponse indirecte aux supputations dans la presse et surtout sur les réseaux sociaux. Des supputations selon lesquelles la maladie du président Bouteflika est bien plus grave que ce que laissent penser la communication officielle.
Ces supputations, pour certaines, le président serait dans « un coma profond », pour d’autres il serait « partiellement paralysé », conséquence de l’attaque ischémique transitoire.
Pour rappel, après son hospitalisation et le communiqué du premier ministère, le président Bouteflika avait adressé deux message : l’un aux travailleurs, à l’occasion du 1er mai et l’autre aux journalistes à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la Presse.