VIDEO. Tout sur le nouveau show de Depeche Mode

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VIDEO. Tout sur le nouveau show de Depeche Mode

La formation britannique a entamé sa tournée mondiale samedi soir à Nice. Un show exceptionnel, alternant tubes et nouveautés prometteuses.

Publié le 06.05.2013, 09h01


Nice (Alpes-Maritimes), samedi. Dave Gahan, chanteur du groupe depuis 33 ans.

Marée noire sur Nice, 10 000 victimes consentantes. Plein à craquer de fans rivalisant de tee-shirts sombres ramenés de trente années de concerts, le palais Nikaia est des plus cosmopolites samedi soir pour accueillir Depeche Mode, qui offre à la France la première date de sa tournée mondiale. On y parle russe, anglais, italien, allemand, flamand, polonais, hongrois, espagnol… « Quand on est un vrai adepte, on ne rate pas le premier show d’une tournée, assène Frank, de Hambourg, vingt-sept concerts à son tableau de chasse. Que vont-ils jouer, faire? On est tous excités de savoir. »

A trois jours du lancement officiel du « Delta Machine Tour » à Tel-Aviv (Israël) avant de s’attaquer aux stades, Depeche Mode teste dans ce Zénith XL aux mensurations idéales son nouveau show après l’avoir répété en toute tranquillité pendant une semaine. A 21 heures, le noir tombe, les infrabasses et les fans grondent d’impatience. Le plus grand groupe anglais de pop électronique, trio enrichi d’un batteur et d’un clavier sur scène, entre sans pompe.

Un Elvis new wave

Le titre d’ouverture tombe sous le sens, c’est « Welcome to My World » (« Bienvenue dans mon monde »), premier extrait de « Delta Machine », treizième album qui fait l’unanimité (100 000 exemplaires vendus en six semaines en France).

Sûr de son coup, le groupe en joue sept autres, « Angel », « Secret to the End », « Should Be Higher », dans un déluge de flammes et de feux d’artifice sur écran géant, le bluesy « Goodbye »… Chacun gravit un palier sur scène, en émotion ou en puissance, et ne dépareille pas entre les classiques. Les fans sont suspendus aux lèvres de Martin Gore pendant sa poignante ballade « The Child Inside » et ont déjà adopté le single « Heaven », et surtout « Soothe My Soul » qu’ils accompagnent en chantant et en battant des mains.

Cependant, le showman, celui qui tient le concert sur ses épaules, c’est toujours Dave Gahan. Et il est affûté, le quinqua tatoué revenu de tous les excès. En forme et en voix, visiblement heureux d’être de retour sur scène après trois ans d’absence, souriant, joueur… Pendant « Walking in My Shoes », ce Méphisto 2.0 s’amuse avec le public, tortille des fesses comme un Elvis new wave, joue les danseurs étoiles en tournoyant avec son micro pendant « Policy of Truth », « Question of Time » et « Barrel of a Gun », que lui et ses compères jouent pour la première fois en France.

Si l’heure est encore aux réglages, notamment pour fluidifier les enchaînements, le son est déjà compact et ample sans être assourdissant, les lumières et les films projetés en fond de scène (dont une séquence très « 30 Millions d’amis » pendant « Precious »!) sont à la hauteur, sans voler la vedette à la musique. Dans un décor sobre mais bien pensé, le show trouve un parfait équilibre entre les nouveautés, les raretés, comme « Black Celebration » qu’on n’avait pas entendu en concert depuis 2001 et « Higher Love » pas joué depuis vingt ans et chanté par Martin Gore, et les tubes qui soulèvent le cœur, tel l’hymne des discothèques « Just Can’t Get Enough » absent depuis 2006, « Enjoy the Silence », l’immense blues « Personal Jesus »…

Après deux heures dix de sueur, Dave Gahan peut bomber son torse nu et se le frapper comme Tarzan, entouré des milliers de bras qui accompagnent en cadence le final de « Never Let Me Down Again » dans une communion rituelle toujours impressionnante. Il peut congratuler le clavier Andy Fletcher et sortir bras dessus bras dessous avec Martin Gore sous la clameur. A plein régime, leur « Delta Machine » va faire des ravages.

En concert au Stade de France de Saint-Denis le 15 juin, aux Arènes de Nîmes le 16 juillet, le 17 novembre à Lille, le 21 janvier 2014 à Montpellier, le 23 janvier à Lyon et le 2 février à Strasbourg.