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 À Schöneweide, dans le nid berlinois des néonazis

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Jamel
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Jamel


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MessageSujet: À Schöneweide, dans le nid berlinois des néonazis   À Schöneweide, dans le nid berlinois des néonazis Icon_minitimeMar 7 Mai - 14:39

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À Schöneweide, dans le nid berlinois des néonazis

Mis à jour le 07/05/2013 à 15:06 - Publié le 06/05/2013 à 19:05

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Les membres et sympathisants du NPD ont manifesté, mercredi dernier, dans l'est de Berlin, scandant des slogans tels que «National et social, oui, oui, oui».

Ce quartier de la capitale allemande est gangrené par les nostalgiques du Führer.

Les habitants de Schöneweide, quartier déshérité de l'ex-Berlin-Est où les néonazis ont fait leur nid, ont reçu des renforts. Quelque 3.000 manifestants, tenant des pancartes montrant un Playmobil affublé d'une moustache à la Hitler barré d'un sens interdit, défilent sous les fenêtres des militants d'extrême droite en cette veille de 1er Mai. Alors que s'ouvre à Munich le procès de la NSU (Underground national socialiste), le groupuscule responsable d'une série de dix meurtres racistes, ils sont venus montrer qu'ils ne sous-estiment pas le danger posé par les mouvements néonazis et qu'ils n'ont pas abandonné le quartier à la peste brune.

Postés à leurs balcons ou dans les rues à l'écart des manifestants, les crânes rasés prennent des photographies du cortège, ciblant les jeunes du quartier, les étudiants, les retraités ou les manifestants antifascistes d'extrême gauche, pour tenter de les intimider. Parfois, ils les pointent du doigt avec un sourire en montrant leur appareil pour leur signifier qu'ils sont fichés. «En quelques années, Schöneweide est devenu le fief des nazis. C'est pourquoi nous défilons ici. Personne à Schöneweide ni dans tout Berlin ne pourra dire qu'il ne savait pas que la terreur se cache ici», lance un organisateur du groupement associatif «réseau contre les nazis» dans son mégaphone.

Les esprits s'échauffent de part et d'autre dans la Brückenstrasse, une petite rue de 500 mètres qui débouche sur la Spree, surnommée la «braune Strasse», la rue Brune. Elle abrite le bar Zum Henker, un rendez-vous de fanatiques du IIIe Reich appartenant à des Kamaradschaften, des «fraternités» d'extrême droite dont certaines sont interdites, telle la Frontbann 24.

Des habitants harcelés

À quelques mètres de là se trouve le magasin Hexogen, nommé ainsi en référence à un explosif très prisé par les Waffen SS pendant la Seconde Guerre mondiale. Le commerce appartient à Sebastian Schmidtke, numéro deux du parti d'extrême droite NPD dans la circonscription. «On ne veut plus de ces nazis dans notre quartier, s'insurge Tanja, 65 ans, retraitée, qui préfère taire son nom de famille par crainte de représailles. Ils agressent nos jeunes, ils répandent leur idéologie infecte et ils sont de plus en plus violents. Il faut interdire le NPD, qui se nourrit des fonds publics pour soutenir les réseaux d'extrême droite.»

Habitante de la Hufeisensiedlung, une cité située dans le quartier voisin de Britz, très prisée par les néonazis parce que sa construction a été achevée en 1933, Christiane Schott avoue «être livrée en permanence à la peur». Elle est la cible de militants néonazis depuis qu'elle a refusé des tracts électoraux du NPD dans sa boîte aux lettres en septembre 2011. Résultat: sa boîte aux lettres a été détruite plusieurs fois la nuit, les fenêtres de son appartement sont brisées régulièrement par des jets de pierre et sa famille est menacée au téléphone.

Pour surmonter la peur, Christiane Schott a fondé une association, Hufeisen contre les nazis, et elle trouve régulièrement le courage de confronter Sebastian Schmidtke lors de manifestations. Le chef du NPD lui assure que ses supporteurs ne sont pour rien dans ses problèmes. Cependant, les premières minutes de la manifestation du NPD pour le 1er Mai permettent de comprendre que les règles du jeu ne sont pas les mêmes en public et en coulisse dans les milieux d'extrême droite. «Il est interdit de porter des signes distinctifs prohibés par la loi (ouvertement nazis). Il est interdit de dire “nous sommes de retour” ou “nous vous aurons tous”», hurle Schmidtke à ses troupes aux crânes rasés, portant des pulls à cagoule noirs et arborant des tatouages de divinités germaniques, signes distinctifs des néonazis, en préambule à la manifestation.

Dans les rues, les manifestants néonazis se contentent de hurler des slogans plus ou moins explicites, tel «National et social, oui, oui, oui», en référence au Parti national-socialiste de Hitler. Sur le site Internet de l'association à laquelle appartient Schmidtke, «n-w-berlin.net», «soulèvement national Berlin», un hommage appuyé est rendu au dauphin de Hitler, Rudolf Hess, «l'éternel kamerad» et le «soldat courageux».

«Misère sociale»

«Tout cela, ce sont des foutaises, se défend calmement Udo Voigt, l'ancien patron du NPD. Nous sommes forts à Schöneweide, parce que ce quartier a été abandonné par le gouvernement. Depuis plus de dix ans, c'est un point chaud de misère sociale où le chômage culmine à 13,6 %. Depuis la fermeture de l'usine de câble qui était florissante à l'époque de la RDA, nous avons perdu 16.000 emplois dans le quartier. C'est pourquoi nous y avons obtenu 9 % aux dernières élections.»

Stagnant autour de 1,5 %, le NPD n'a jamais atteint les 5 % nécessaires pour siéger au Bundestag. Cependant, une enquête de grande envergure effectuée en 2012 par la Fondation Friedrich-Ebert a révélé que la xénophobie était profondément ancrée dans l'opinion allemande. À l'Est, les idées d'extrême droite trouvent un écho auprès de 15,8 % de la population. La proportion est de 7 % à l'Ouest. Et comme l'a montré le trio de tueurs de la NSU, qui cultivait sa proximité avec le NDP, l'extrême droite est capable d'actions criminelles organisées.
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