WEB - GOOGLE - ECONOMIE > Automobilisme PSA lance son plan de 8000 suppressions de postes
Publié le 28/04/2013 à 19:24 | Mise à jour le 29/04/2013 à 08:41 |
Après la décision de justice déboutant la CGT et SUD qui réclamaient la suspension du plan, le constructeur met en œuvre dès lundi les départs de salariés, sans licenciement sec.
La direction de PSA aura dû patienter plus de neuf mois avant de pouvoir mettre en œuvre son plan de restructuration de 8000 suppressions de postes, dont l’annonce avait créé une onde de choc en juillet dernier.
Au total, le constructeur compte réduire ses effectifs de 11.200 personnes entre mi-2012 et mi-2014, en ajoutant un précédent plan et des départs à la retraite. Mesure la plus symbolique, l’usine d’Aulnay doit fermer en 2014.
Dès ce lundi, un ultime comité central d’entreprise validera ce plan, ce qui rendra possible les premiers départs dans la foulée. Cinq organisations syndicales sur six ont déjà donné leur accord de principe, après des mois de négociations et la présentation du rapport Secafi, qui avait confirmé les difficultés de l’entreprise.
Le dernier obstacle a été levé vendredi: la justice a débouté la CGT et SUD, partisans de l’annulation du plan. Jusqu’au bout, la CGT aura essayé d’empêcher la fermeture d’Aul­­­­nay, en appelant à la grève sur ce site depuis mi-janvier et en multipliant les opérations médiati­ques.
Alors que ce plan avait été jugé «inacceptable» en l’état par François Hollande, il n’a pas été revu à la baisse. Depuis, le gouvernement a pris conscience de la gravité de la situation. PSA, qui a brûlé 3 milliards d’euros de trésorerie en 2012, table sur cette restructuration pour économiser 600 millions par an.
Le groupe s’est engagé à ne procéder à aucun licenciement sec. Il affirme avoir déjà identifié 3750 solutions de reclassement pour les 2500 salariés d’Aulnay - plus que nécessaire, dont 1650 en interne (principalement l’usine de Poissy) et 800 dans le cadre de la réindustrialisation du site.
La transition serait toutefois compliquée si l’usine fermait dès 2013, car certains postes ne seront pas créés avant fin 2014. Cette possibilité a été évoquée par le directeur financier du groupe, au cas où la production ne reprendrait pas normalement à Aulnay.
Toujours à la recherche d’économies, PSA va lancer à partir de mai un nouveau chantier, celui de la compétitivité. Principal défi, les discussions avec les syndicats vont se dérouler dans un climat d’urgence, après d’éreintantes négociations sur la restructuration, alors que ce dossier a pu être bouclé plus sereinement chez Renault.