Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Sevran, ville en guerre contre la drogue Jeu 25 Avr - 17:28 | |
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Mis à jour le 25/04/2013 à 16:49 - Publié le 25/04/2013 à 16:23 Jusqu'à 500 seringues sont ramassées tous les mois à Sevran, selon la mairie. Le maire de Sevran veut interdire la distribution de seringues après plusieurs incidents mettant en danger des enfants. Les associations ne comprennent pas cette demande.Un incident par jour, ou presque. Mardi soir, les enfants de l'école Anatole-France à Sevran (Seine-Saint-Denis) n'ont pas pu sortir de l'école pour retrouver leurs parents. La directrice de l'établissement, situé au cœur de la cité des Beaudottes, a préféré les faire attendre à l'intérieur, car un drogué se piquait juste devant les grilles. Mercredi matin, au moins cinq seringues ont été retrouvées dans la cour d'un centre de loisirs. La semaine précédente, dans une autre école, trois enfants s'étaient piqués en jouant avec une seringue usagée tombée dans la cour. Une situation que ne supportent ni les enfants, ni les parents d'élèves, ni les élus. «Mon fils a peur de mourir en touchant une seringue. C'est devenu sa hantise, il en parle tout le temps», confie Maryline Duval, déléguée des parents d'élèves de l'école Anatole-France et maman d'un petit garçon en CE1. Tous les mois, près de 500 seringues sont ramassées dans la ville par les agents d'entretien, qui ont dû suivre une formation spéciale pour gérer ce type de déchet. «Le rendez-vous de tous les toxicos d'Ile-de-France»Stéphane Gatignon, le maire Europe Écologie de Sevran, connu pour avoir suivi une grève de la faim cet automne pour dénoncer le manque de moyens de sa ville, en appelle à l'aide du ministère de la Santé. Il faut selon lui ordonner la suspension de la distribution de seringues effectuée à l'hôpital voisin d'Aulnay-sous-Bois. Cette prise de position est surprenante de la part d'un élu de gauche, pourtant favorable aux salles de shoot. «Sevran ne peut pas rester le rendez-vous de tous les toxicos d'Ile-de-France», justifie-t-il. Dans sa ligne de mire, deux boîtes situées à l'entrée de l'hôpital. Celles-ci permettent depuis 2008 la distribution automatisée de «kits» de deux seringues aux toxicomanes, via First, une association de prévention. La première boîte, en libre-service, peut délivrer 60 kits. La seconde, qui fonctionne grâce à un système de jetons (une seringue usagée contre un jeton) en contient 180. Les deux peuvent se vider en 48 heures. Au pied des distributeurs de seringues, un tabouret où les toxicomanes s'administrent leur shoot. Crédits: DR, photo fournie par la mairie de Sevran. «Même si on arrête de distribuer des seringues, les usagers de drogue resteront», répond Jean-Louis Bara, responsable de First, «en colère» contre Stéphane Gatignon. En attendant une réponse du ministère, la mairie de Sevran s'organise. Dans chaque école, une personne chargée d'assurer la sécurité a été dépêchée en urgence par la municipalité. À Anatole-France, où un drogué s'est piqué mardi, double effectif cette semaine. «On aimerait que les enfants puissent profiter du carnaval de l'école», soupire Elsa Wanlin, adjointe à la petite enfance. Une réunion est également prévue le 3 mai entre les maires de Sevran, d'Aulnay, et la préfecture. | |
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