Sidi Bel Abbès, pôle touristique : les trésors cachés du p'tit Paris
Publié le 25.04.13 | 10h00
| © D. R.
Sidi Bel Abbès veut montrer de plus en plus ses potentialités touristiques. Cette ville que l’on surnomme «Le p’tit Paris» a de quoi envoûter.
Elle demeure profondément marquée par son urbanisme qui a fait dire à Napoléon III, lors de sa visite (mai 1865): «C’est un p’tit Paris !»
Sidi Bel Abbès
De notre envoyé spécialLes styles de la seconde moitié du XIXe siècle y sont perceptibles. C’est un véritable musée à ciel ouvert. On y trouve de larges avenues ombragées et bordées de belles constructions dont des châteaux, châtelets, édifices administratifs et hôtels particuliers de belle facture. Sidi Bel Abbès est une ville aérée où la promenade nous emmène de découverte en découverte.
Parmi les monuments recommandés figurent le siège de la mairie, construit en 1875, avec son imposante façade, l’ancienne église, le châtelet Lomet aux lignes plus sobres, qui abrite actuellement l’Ecole des beaux-arts, le château Napoléon, la place du 1er Novembre (ex-Carnot) qui constitue le centre de la ville et qui est flanquée par le théâtre, d’une part, et par la cour de justice, d’autre part, avec en son centre un sympathique kiosque qui agrémente l’ambiance régnante. Il y a aussi la coupole, construite en 1954, pour servir de marché de gros des fruits et légumes, et le jardin public contenant des essences rares, introduites dès son aménagement et un ensemble d’équipements. Une première plage artificielle, à l’échelle nationale, sera implantée au niveau du lac Sidi M’hamed Benali, situé dans la commune de Aïn Tlid, à 3 km de la ville de Sidi Bel Abbès.
Cette plage artificielle s’étendra sur un plan d’eau d’une superficie de 7700 m² et d’une profondeur variant entre 80 cm et 1 mètre. Le projet est pris en charge par la direction locale de l’hydraulique, qui entreprendra tous les aménagements et procédera au transfert des eaux du lac vers la plage artificielle, à leur traitement et à l’installation d’équipements adéquats pour créer de mini vagues.
La création de cette plage artificielle s’inscrit dans le cadre d’un projet d’aménagement d’un pôle de loisirs sur ce site naturel, qui draine, notamment durant les week-ends et les jours fériés, des centaines de visiteurs, en quête d’un lieu de repos et de tranquillité.
Situé à trois kilomètres de Sidi Bel Abbès, ce lac, niché aux pieds des monts Tessala, est un site touristique fort apprécié pour sa beauté et son micro-climat qui y règne. Nombreux sont les touristes qui ont exprimé leur émerveillement devant des paysages sublimes et ce climat doux. Espace de découverte et de connaissance, le lac de Sidi M’hamed Benali est également, pour les amateurs de la photo, une base photographique, car il s’agit d’un véritable gisement riche en oiseaux migrateurs et aquatiques, tels que le colvert, le canard et la poule d’eau, le flamant rose, l’oie cendrée. Des parties de pêche sont organisées entre amis, histoire de couper avec le rythme quotidien endiablé des grandes villes. Ici, le visiteur est entre les bras de la nature. Une espèce de retour aux sources, à l’authenticité et à la beauté des paysage. On n’y voit pas le temps passer.
Les jeunes et les moins jeunes peuvent aussi faire du footing pour s’oxygéner et entretenir leur forme. Pour ceux qui veulent s’abreuver de spiritualité et de sagesse ancestrale, il y a de nombreuses confréries, telles qu’El Aïssaouia, Eddarkaouya, El Alaouiya et Tidjania, situées à Ras El Ma. De nombreuses délégations viennent y faire une halte. Le tourisme religieux est une tendance lourde qui transforme l’industrie mondiale du voyage. On estime à 330 millions le nombre de voyageurs qui s’envolent chaque année vers des sites sacrés et des lieux de pèlerinage.
Traditionnellement réservé aux fervents pratiquants menant une démarche religieuse rigoureuse, ce marché touche désormais des personnes avides d’expériences nouvelles et motivées par différentes aspirations.
Comme la religion, le tourisme religieux devient de plus en plus individualisé, soit le reflet d’une religiosité plus moderne et d’une spiritualité plus contemporaine. Ainsi, Sidi Bel Abbès peut surfer sur trois produits : le tourisme urbain, le tourisme écologique et le tourisme spirituel. Le P’tit Paris voit grand !
Kamel Benelkadi
© El Watan