Venezuela : le successeur de Chavez bousculé lors de son investiture

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Venezuela : le successeur de Chavez bousculé lors de son investiture

Publié le 19.04.2013, 22h18 | Mise à jour : 22h44


"Au nom du peuple vénézuélien, au nom de la mémoire éternelle du 'Comandante' suprême, je jure de respecter la Constitution", a déclaré M. Maduro, vainqueur de la présidentielle de dimanche, avec une courte avance de 1,8%, face au chef de l'opposition Henrique Capriles.

Vêtu de rouge, la couleur des fidèles du «chavisme», l'intrus a interrompu le discours de Maduro pour s'emparer du micro, vainement retenu par le président de l'Assemblée nationale, Diosdado Cabello. «Nicolas, je m'appelle...», a-t-il eu le temps d'articuler, avant d'être cerné par les services de sécurité et évacué. L'incident a provoqué l'interruption durant quelques secondes de la retransmission télévisée de la cérémonie.

«On aurait pu me tirer dessus», s'est exclamé le nouveau président

«La sécurité a totalement failli, on aurait pu me tirer dessus», s'est exclamé le nouveau président en reprenant son discours. «Incident clos», a-t-il ajouté, en précisant qu'il s'entretiendrait ultérieurement avec le jeune homme qui «a mal agi». Son élection, toujours contestée par son adversaire Henrique Capriles, avait provoqué une crise politique émaillée de violences, que les autorités considèrent comme une tentative de «coup d'Etat».

Après l'incident spectaculaire de l'investiture, le successeur de Chavez a toutefois ironisé : «Maintenant, ils vont dire que c'est un montage, un «reality show» que nous avons monté pour attirer l'attention». Nicolas Maduro est élu pour un mandat de six ans. Afin d'apaiser la situation marquée par la violence, le nouveau président s'est tourné vers ses opposants pour les inviter au dialogue : «Je les appelle à discuter partout où cela est possible, je suis prêt à discuter, y compris avec le diable».