Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Hollande, la déception un an après Jeu 18 Avr - 19:24 | |
| WEB - GOOGLE - ACTUALITE > Politique
Hollande, la déception un an après
Mis à jour le 18/04/2013 à 19:31 - Publié le 18/04/2013 à 18:11 François Hollande n'a pas réussi à séduire l'électorat de droite, et une partie de son propre électorat du premier tour est mécontente. Selon notre sondage, le chef de l'État serait battu par Sarkozy avec 53% contre 47% si l'élection avait lieu dimanche.
La désillusion. Un an après le premier tour de la présidentielle, François Hollande suscite chez les Français une déception croissante qui s'exprime aussi bien chez les électeurs qui ont voté pour lui en 2012, que chez ceux qui lui ont préféré Nicolas Sarkozy. Selon notre sondage OpinionWay pour Le Figaro et LCI, Hollande chute, une nouvelle fois, lourdement. Désormais, seuls 26% des Français se disent encore satisfaits de son action (-10%), soit 74% de Français mécontents. Non seulement, le chef de l'État n'a pas réussi à séduire l'électorat de droite, mais, plus inquiétant pour lui, une partie même de son propre électorat du premier tour s'est détourné. Ils sont ainsi 41% à être mécontents de son action, contre 58% à être satisfaits. Sur sa gauche, une forte majorité (66%) des électeurs de Jean-Luc Mélenchon se montrent eux aussi mécontents. À droite, la déception s'est cristallisée sur les choix politiques du président. À gauche, elle est davantage alimentée par le sentiment qu'en un an, rien n'a réellement changé. Au cœur de la désillusion hollandaise, l'économie et le social. Plus que l'affaire Cahuzac, ce sont les difficultés économiques, les tergiversations sur les 3% de déficit et les résultats contre le chômage qui plombent l'exécutif. Arrivée en dernière position dans la liste des domaines de satisfaction, la lutte contre le chômage ne regroupe ainsi que 18% de satisfaits. La lutte contre les déficits et la dette 23%, la politique fiscale 24%, le respect des engagements pris pendant la campagne 25%, la manière dont Hollande exerce la fonction de président 33%. C'est la façon dont il défend les intérêts de la France à l'étranger qui arrive en tête de liste avec 41%. «La perception du changement n'apparaît plus chez les Français, notamment à gauche, alors même que le succès de François Hollande s'est bâti en partie sur sa capacité à vouloir changer la France», explique Bruno Jeanbart, directeur général adjoint de l'institut OpinionWay. Non seulement, Hollande déçoit par action mais également par ses traits d'image. 53% des Français trouvent que le président est «normal», seul domaine où il est encore légèrement positif. À l'inverse, sur la capacité à prendre des décisions (31%), dire la vérité aux Français (29%), incarner le changement (27%), savoir où il va (23%), il est lourdement sanctionné. Surtout, en dernière position, sa capacité à rassembler les Français ne convainc que 19% d'entre eux. Un chiffre d'autant plus inquiétant que c'est sur cette capacité que s'est construite la stratégie de conquête du candidat Hollande, censé trancher avec la personnalité de Sarkozy jugée plus clivante et donc moins susceptible de rassembler. Autant de résultats qui expliquent les intentions de votes si la présidentielle avait lieu dimanche. Au premier tour, Nicolas Sarkozy arriverait en tête avec 28% (contre 27,1% en 2012, soit une progression de près de 0,9%). François Hollande obtiendrait à 23% (28,6%) et Marine Le Pen 21% (17,9%). Au second tour, Sarkozy l'emporterait facilement avec 53%. «La victoire au second tour s'explique par l'inversion du rapport de forces au premier», assure Bruno Jeanbart. Les électeurs de Mélenchon semblent aujourd'hui décidés à sanctionner Hollande. Non en votant pour Sarkozy mais en s'abstenant au second tour. | |
|