Les médecins qui accompagnaient Ali Kafi interdits de rentrer en Suisse faute de visas
Par Mourad Arbani | 17/04/2013 | 21:01
Trois des quatre médecins qui accompagnaient l’ancien président du Haut comité d’État (HCE) Ali Kafi à Genève ont été bloqués à l’aéroport helvétique, faute de visas.
Son transfert d’urgence vers Genève dans la nuit de lundi à mardi alors que son état était jugé critique a donné lieu à un incident, selon la presse suisse. Les quatre médecins qui accompagnaient Ali Kafi dans l’avion spécial mis à sa disposition par les autorités algériennes se sont trouvés bloqués par la police à leur arrivée à l’aéroport de Genève au prétexte qu’ils ne présentaient pas de visas d’entrée. Partis précipitamment d’Alger, ils n’auraient eu le temps de se mettre en règle.
Seul le médecin personnelLes services du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) ont donné des réponses embarrassées rapporte la presse helvétique. «Dès son arrivée sur le territoire suisse, l’ancien président a été pris en charge par les services suisses de santé compétents. L’ancien président a été accompagné par son médecin personnel. Le DFAE ne donne pas davantage de détails», a répondu le service de presse des Affaires étrangères, éludant la question des trois autres médecins placés en détention administrative.
Le porte-parole de l’Aéroport International de Genève, Bertrand Stämpfli, refuse de confirmer ou d’infirmer l’incident, arguant du fait que «l’aéroport n’a pas compétence à communiquer sur les vols privés à caractère diplomatique ni en lieu et place des corps constitués concernés».
Les autorités suisses informées par l’AlgérieSelon les informations de la presse suisse, l’avion qui transportait Ali Kafi a atterri entre trois et quatre heures du matin alors que l’aéroport était fermé. Le vol avait été autorisé dans le cadre de la clairance diplomatique. Les autorités suisses avaient donc été informées par l’Algérie.
Pourquoi donc trois des quatre médecins qui accompagnaient l’ex-président ont-ils, alors, été frappés d’une mesure d’interdiction d’entrée sur le territoire? Le porte-parole de la police, Eric Grandjean, répond que seul l’Office des migrations basé à Berne est compétent pour répondre. On attend sa réponse. Les relations entre la Suisse et l’Algérie vont-elles pâtir de l’incident de lundi? Peut-on parler de couac? s’interroge la même source.
Arrivé agonisant, l'ancien président algérien (HCE) a été hospitalisé aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), où il est décédé mardi matin.
Pour rappel, dés l’annonce du décès de Ali Kafi,
Algérie1 a indiqué que l’ancien président du HCE est décédé à Genève, en Suisse, contredisant ainsi la version de l’agence officielle APS qui, elle, parlait de son transfert dans la nuit de lundi à mardi à l’hôpital militaire de Ain Naadja (Alger) et de son décès dans ce même hôpital. L’APS rectifiera dans l’après midi de mardi son information à la suite d’un communiqué de la présidence qui a précisé que le décès a bien eu lieu à Genève comme rapporté par
Algérie1.