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Attentat de Boston : un suspect aurait été arrêté
Publié le 17.04.2013, 06h53 | Mise à jour : 19h54
Boston (Etats-Unis), le 16 avril 2013. Des enquêteurs et des pompiers relèvent des indices sur les lieux du drame au lendemain de l’attentat qui a coûté la vie à trois personnes.
Quarante-huit heures après l'attentat de Boston, plusieurs sources, citées par CNN, indiquent que les investigations ont fait «un progrès substantiel» mercredi. Un suspect aurait été arrêté et emmené au tribunal mais la chaîne américaine parle encore au conditionnel. Les autorités auraient identifié cette homme grâce à deux vidéos, l'une fournie par une caméras de surveillance d'un magasin de vêtement Lord and Taylor et l'autre par une chaîne de télévision locale. Il aurait été aperçu en train de déposer un colis sur le trottoir.
Selon le Boston Globe, les enquêteurs ont l'image d'un homme qui transportait un sac noir. Les autorités devraient tenir une conférence de presse en fin d'après-midi à Boston (à 23 heures en France).
Le FBI a promis de «traquer jusqu'au bout du monde» les auteurs du double attentat du marathon de Boston, qui a fait trois morts et plus de 175 blessés (dont au moins dix ont du être amputées), lundi, lors du Patriot's Day. Outre le petit Martin Richard, 8 ans, venu embrasser son père à l'arrivée de la course, l'attentat a tué Krystie Campbell, une gérante de restaurant de 29 ans, ainsi qu'une étudiante chinoise, Lu Lingzi.
Les enquêteurs n'avaient, mardi soir, ni revendication, ni motif, ni suspect. Rien ne leur permettait de privilégier une piste plus que l'autre : celle d'islamistes radicaux ou bien la piste intérieure émanant de groupes de l'extrême-droite ultraradicale. En revanche, le mode opératoire se précisait. Les engins explosifs seraient deux cocottes-minutes de fabrication artisanale, cachées à l'intérieur de sacs de couleur sombre (des fragments de nylon noir ont été retrouvés sur «la scène de crime») et remplies de billes d'acier et de clous.
Le porte-parole de la Maison blanche, Jay Carney, s'était refusé à commenter les progrès de l'enquête «pour laisser les enquêteurs faire leur travail». Il avait renvoyé les journalistes présents au briefing vers le FBI en charge des recherches.
Les Américains sont traumatisés et prientLe président Obama, qui a qualifié cet acte terroriste d'«odieux et lâche», se rendra jeudi avec sa femme Michelle dans la capitale du Massachusetts pour une cérémonie religieuse oecuménique en hommage aux victimes. Alors que les télévisions du monde entier repassaient mardi les images des victimes ensanglantées, la communauté internationale a, dans sa grande majorité, condamné l'attentat. Aux Etats-Unis, veillées et commémorations se sont multiplié en hommage aux victimes.
La France, quant à elle, exposée à la menace terroriste en particulier depuis le début de son intervention au Mali, a immédiatement réagi lundi, en renforçant les patrouilles de sécurité et en appelant la vigilance.
Le FBI lance un appel au public pour récupérer photos et vidéos. Le travail qui attend les enquêteurs est colossal. Ils ont commencé à étudier le contenu de toutes les caméras de surveillance, de tous les débris laissés par les bombes. Et ils ont demandé aux Bostoniens de leur transmettre «toute photo ou vidéo» qui pourrait aider l'enquête. «Les photos prises à proximité des explosions, juste avant, juste après, seront cruciales», explique le commissaire de Boston Ed Davis. Une image envoyée mardi par un spectateur à la chaîne locale WHDH pourrait avoir saisi l'une des deux bombes: «Sur la première image, on peut voir un sac posé contre un barrière près d'une boîte aux lettres sur le parcours du marathon», affirme la chaîne. «Sur la seconde, qui a été floutée en raison de la violence de l'image, il n'y a pas de trace du sac. Le téléspectateur qui a pris ces photos dit qu'il s'est passé plus d'une heure entre le moment où les images ont été prises».
BOSTON. Les restes d'un des sacs qui auraient contenu une des cocottes-minutes qui a explosé lundi /AFP
Emotion des internautes chinois. Le consulat de Chine à New York a fait savoir que l'une des trois victimes décédées de l'attentat était de nationalité chinoise. Des milliers d'internautes en Chine publient ce mercredi matin des messages de sympathie et de condoléances. «Le terrorisme ne connaît pas de frontières, les victimes ne se limitent pas à une nation. Ensemble, nous condamnons, ensemble nous portons le deuil», confie l'internaute DongJielin.
Des veillées un peu partout. Des chants, des larmes et des prières : les Bostoniens se sont rassemblés mardi soir à travers la ville, pour rendre un hommage ému aux victimes du double attentat. Plus d'un millier d'entre eux se sont donné rendez-vous dans un parc situé à Dorchester, dans la banlieue de Boston, non loin de la maison où habitait le petit Martin Richard. En ville, près de 700 personnes se sont rassemblées dans l'église d'Arlington Street, non loin du lieu de l'attentat.
[i]Dorcester, mardi 16 avril. Des élèves tiennent des bougies pour rendre hommage au petit Martin Richard, 8 ans, mort sur la ligne d'arrivée du marathon de Boston alors qu'il venait embrasser son père, coureur.AFP/JOHN MOTTERN
Du poison envoyé à un sénateur. De la ricine, un poison qui a déjà été utilisé dans des attaques contre des élus dans le passé, a été détectée par les autorités dans une lettre envoyée au sénateur républicain Roger Wicker à Washington. «La lettre a été postée depuis Memphis, dans le Tennessee (sud), sans adresse d'expéditeur, et l'aspect extérieur de l'enveloppe n'était pas suspect», a indiqué mardi un responsable du Sénat. Le FBI participe à l'enquête, a-t-il indiqué, et les autorités n'ont pas intercepté d'autres courriers suspects. Pour l'instant, aucun lien n'a été établi entre ce courrier empoisonné et l'attentat de Boston.
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Martin, 8 ans, venait d'enlacer son papa à l'arrivée quand la bombe l'a tuéDes trois morts causées par l'attentat commis en marge du marathon de Boston lundi, une a particulièrement ému les Américains : celle d'un petit garçon de huit ans, Martin Richard, tué après avoir enlacé son père qui venait de franchir la ligne d'arrivée. «Le père s'est éloigné et le petit garçon est retourné au bord de la route pour rejoindre sa mère et sa petite soeur. La bombe a explosé à ce moment-là. Le garçon a été tué, sa soeur a perdu une jambe et leur mère a été gravement blessée», témoigne l'éditorialiste du Boston Globe, Kevin Cullen. Dans un bref communiqué, le père de Martin, Bill Richard, déclare : «Mon fils adoré est mort des suites des blessures causées par l'attentat de Boston». «Ma femme et ma fille se remettent de graves blessures», ajoute-t-il. «Nous remercions notre famille et nos amis, ceux que nous connaissons et ceux que nous n'avons jamais rencontrés, pour leurs pensées et leurs prières».