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Cahuzac annonce sa démission de l'Assemblée nationale
Mis à jour le 16/04/2013 à 19:08 - Publié le 16/04/2013 à 18:07
Jérôme Cahuzac parle pour la première fois en public depuis ses aveux.
Interrogé sur BFMTV et RMC, l'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac a annoncé sa démission de son mandat de député. Il juge "infiniment peu probable" de revenir en politique.
Jérôme Cahuzac a demandé pardon à François Hollande et Jean-Marc Ayrault pour avoir caché un compte bancaire à l'étranger et a réaffirmé leur avoir menti, précisant qu'il ignorait le "degré de connaissance" du chef de l'Etat dans cette affaire.
"A eux aussi j'ai menti", a déclaré l'ancien ministre du Budget.
Prié de dire si François Hollande avait quelque indication de ses malversations, à la suite des informations de Mediapart le 4 décembre, Jérôme Cahuzac a répondu : "J'ignore quel était son degré de connaissance de cette affaire".
"Je dois affronter la réalité""Je dois affronter la réalité", a expliqué Jérôme Chauzac. "J'ignore de quelle façon je peux tenter de compenser le mal que j'ai pu faire", explique-t-il. "Je n'ai pas eu la force d'âme" de refuser le poste de ministre du Budget, avoue-t-il. "La faute morale ne me permet pas de rester député" affirme-t-il.
"J'ai demandé pardon au président de la République. La faute est impardonnable (...) J'ai commis une faute en acceptant ce poste (...) Le compte n'a jamais servi à financer de campagne du Parti socialiste" a-t-il aussi déclaré.
Un compte de 600.000 eurosIl a par ailleurs réfuté que ce compte ait pu accueillir 15 millions d'euros, "une rumeur", répétant qu'il n'y avait que 600.000 euros qui y étaient déposés. Ces fonds provenaient d'"une activité légale auprès d'entreprises de santé et de laboratoires pharmaceutiques" qu'il a exercée après son départ du ministère de la Santé en 1991 et jusqu'à son élection comme député à Villeneuve-sur-Lot en 1997.
Jérôme Cahuzac a également évoqué les "réactions violentes" que ses aveux ont provoqué. "Une sorte d'acharnement, dont je doute qu'il y ait un précédent aussi intense dans l'histoire politique contemporaine".
"Je renonce à tout recours, à toute procédure" a-t-il aussi expliqué.
"Méthodes de Mediapart contestables"L'ancien ministre délégué au Budget a par ailleurs jugé "contestables" les méthodes de Mediapart. "Les méthodes me semblent contestables car je pense que jamais la fin ne peut justifier les moyens et il est vrai que vos confrères ont puissamment contribué à dévaster ma vie", a-t-il expliqué en réponse à une question sur son sentiment aujourd'hui vis-à-vis des journalistes de Mediapart.
"Mais, a-t-il ajouté, ce ne sont pas ces journalistes-là qui sont responsables de la situation que je vis, le responsable, c'est moi et donc, c'est à moi que j'en veux."