Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Les djihadistes syriens font allégeance à al-Qaïda Jeu 11 Avr - 22:22 | |
| WEB - GOOGLE - ACTUALITE > International
Les djihadistes syriens font allégeance à al-Qaida
Mis à jour le 11/04/2013 à 11:54 - Publié le 10/04/2013 à 19:54 Des hommes appartenant au Front al-Nosra déploient leur bannière lors de la prise de la base aérienne de Taftanaz, aux environs d'Idlib, en janvier dernier.
Soucieux de préserver leur indépendance, ils refusent néanmoins la fusion proposée par la branche irakienne de la nébuleuse.
Les djihadistes en Syrie ont fait allégeance au chef d'al-Qaida, Ayman al-Zawahiri, caché entre l'Afghanistan et le Pakistan. Soucieux de garder une certaine indépendance, ils rechignent cependant à passer sous le contrôle de l'aile irakienne d'al-Qaida, celle qui leur a pourtant permis d'exister et de se développer. Ainsi peut-on décrypter les dernières déclarations du groupe djihadiste Jabhat al-Nosra, l'un des plus puissants de la rébellion anti-Bachar el-Assad. «Nous, le Front al-Nosra, prêtons allégeance à Cheikh Ayman al-Zawahiri», a déclaré son chef, Abou Mohammed al-Joulani, dans un message audio diffusé mercredi sur les forums djihadistes. Mais il s'est aussitôt démarqué de l'annonce surprise faite la veille par le chef d'al-Qaida en Irak, qui proclamait la fusion des deux entités dans l'État islamique en Irak et au Levant. Abou Bakr al-Baghdadi assurait qu'«al-Nosra (était) une branche de l'État islamique d'Irak», qui chapeaute sous la houlette d'al-Qaida en Irak (AQI) différents groupes djihadistes. C'est précisément ce qui n'a pas plu à son partenaire syrien. «Ni le commandement d'al-Nosra ni sa Choura (conseil consultatif, NDLR) n'étaient au courant de cette annonce», a regretté le chef d'al-Nosra, qui a rappelé qu'une telle fusion avait déjà été reportée «en raison de la particularité de la Syrie». Les luttes d'influence éclatent au grand jourEntre al-Nosra et sa matrice irakienne, les luttes d'influence éclatent au grand jour. La création d'al-Nosra en janvier 2012 a été favorisée par AQI, qui lui a fourni argent et experts pour perpétrer quelque 600 attaques contre le régime syrien, dont des attentats suicides meurtriers en plein cœur de la forteresse damascène. Mais plus d'un an après, les barons syriens d'al-Nosra ne tiennent pas à lâcher les commandes de leur mouvement, au moment où ils apparaissent comme le fer de lance de la lutte anti-Assad. «Nous ne voulons pas précipiter les choses (…), assure Joulani, car, dans les régions libérées se réalisent déjà la charia, la résolution des conflits et l'aspiration à la sécurité entre musulmans.» En fait, al-Nosra, que Washington considère comme une organisation terroriste, a tiré les leçons de l'Irak, où la violence sanguinaire dont a fait preuve AQI après 2003 lui a aliéné une bonne partie de sa base sunnite. En Syrie, al-Nosra cherche à n'attaquer au contraire que les soldats et les responsables du régime. Pour son chef, «l'État islamique (y) sera construit par tout le monde, sans exclusion d'aucune partie ayant participé au djihad», a martelé Joulani dans son message audio. Alors que dans la province d'Alep, dans le Nord, mariages, héritages et contrats commerciaux sont contrôlés par une alliance de mouvements djihadistes et salafistes, al-Nosra ne tient pas à apparaître comme plus radical qu'il n'est déjà, en écornant la bonne réputation dont il jouit auprès d'une population qui se sent abandonnée par les Occidentaux. Reste que son rapprochement d'avec Zawahiri va aggraver la défiance qu'al-Nosra suscite parmi les soutiens internationaux à la rébellion. | |
|