Avant de l'accueillir à Lille, Aubry égratigne Sarkozy

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Avant de l'accueillir à Lille, Aubry égratigne Sarkozy

Publié le 12.01.2012, 09h42 | Mise à jour : 13h48


Martine Aubry accueille Nicolas Sarkozy, jeudi 12 janvier, à la préfecture de Lille.

Un accueil «républicain» mais frais? Si Martine Aubry fera dans sa ville de Lille, selon son service de presse, «un accueil républicain au président de la République au pied de la préfecture avec les autres élus et assistera ensuite à la cérémonie des voeux», elle ne s'est pas privée de lui donner quelques coups de griffes, ce jeudi matin sur France Info.

Interrogée sur les récentes déclarations du président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), la Première secrétaire du Parti socialiste, a tiré à boulets rouges sur le bilan du président de la République qui s'apparente, selon elle, à «une catastrophe».

«Le chômage, l’éducation, l’hôpital, la France qui ne se redresse pas, l'avenir qui n'est pas préparé, la France qui est montrée du doigt dans le monde, la dette, le déficit, le déficit commercial», a-t-elle égrainé. Mardi, lors de la présentation de ses voeux à la presse, la Première secrétaire du PS avait déjà vivement attaqué le «quinquennat Fouquet's» et son «bilan catastrophique».

«M.Sarkozy aujourd’hui casse, divise abîme»

«Il ne veut pas non plus nous parler de son projet, parce que son projet c'est continuer à faire ce qu'il a fait, donner des cadeaux fiscaux aux plus riches et puis ensuite, les faire payer à tous les autres», a insisté la maire de Lille, ce jeudi matin, évoquant notamment une «réforme fiscale proprement indigne».

Egalement questionnée sur l'affaire qui secoue l'IGS, Martine Aubry, qui a aussi fait référence aux écoutes des journalistes du «Monde», a lâché : «Où va-t-on s’arrêter ? Je n’ai jamais vu cela.» Selon elle, «M.Sarkozy aujourd’hui casse, divise, abîme et c'est cela qui fait le lit du Front national».

Après les voeux du chef de l'Etat à la fonction publique, Martine Aubry s'exprimera au cours d'une conférence de presse dans le local de la fédération du PS, proche de la préfecture, à 14 heures. A l'occasion de ces voeux, les présidents socialistes des conseils régional et généraux du Nord/Pas-de-Calais ont par ailleurs exigé mardi le «retrait» du millier de suppressions de postes prévues dans leur région à la prochaine rentrée, qualifié de «saccage du système éducatif», dans une lettre ouverte. Une manifestation des syndicats FSU régionaux des enseignants est également prévue à 13 heures sur la Grand'Place de Lille.

Plusieurs dizaines de sans-papiers occupaient par ailleurs le hall de la faculté de droit de Lille II, ce jeudi matin, pour interpeller le chef de l'Etat . Ils souhaitent ainsi rappeler à Nicolas Sarkozy «la question de la dignité des droits et de la dignité des sans-papiers», a déclaré Roland Diagne, porte-parole du comité des sans-papiers du Nord.