Jamel Administrateur
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| Sujet: L'Alsace vote sur la fusion de ses deux départements Ven 5 Avr - 8:27 | |
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L'Alsace vote sur la fusion de ses deux départements
Publié le 05/04 | 07:00
Dimanche les Alsaciens se prononceront pour ou contre la fusion des départements.
Les sondages donnent un niveau suffisant dans le Bas-Rhin pour que le « oui » l'emporte mais sont plus incertains dans le Haut-Rhin. Le projet de loi sur la décentralisation vient d'être remis en cause par le gouvernement. Ironie de l'histoire, la première concrétisation de la réorganisation des territoires pourrait bien se faire dans une région dominée par… la droite. Dimanche, les électeurs Alsaciens sont appelés à se prononcer sur le projet de fusion des deux conseils généraux et du conseil régional pour former la première collectivité unique à l'échelle d'une région française.
Le projet défendu par Philippe Richert, président UMP de la région et ex-ministre des Collectivités locales, est soutenu sans réserve par le monde économique, les organisations patronales et les partis de droite, sauf le FN. L'opposition s'est cristallisée autour de syndicats, des partis d'extrême gauche, d'EELV et d'une frange du PS strasbourgeois. Ceux-ci ne s'opposent pas au principe, mais à la manière dont le projet a été construit. Pour être adopté, ce référendum doit être entériné par au moins 25 % des électeurs inscrits dans chacun des deux départements Bas-Rhin et Haut-Rhin. Les sondages donnent un niveau suffisant dans le Bas-Rhin pour que le « oui » l'emporte mais sont plus incertains dans le Haut-Rhin. Quel rôle pour Strasbourg ?La principale ambition de la fusion est de donner plus de puissance à l'Alsace face aux régions allemandes et suisses voisines, plus grandes et dotées de pouvoirs étendus. L'actuel budget des 3 collectivités est de 2,7 milliards d'euros. Aucun des 8.000 agents ne seraient licenciés mais des réorganisations de service en doublons devraient avoir lieu au fur et à mesure des départs à la retraite (environ 200 par an). « Le travail va commencer dès le lendemain du référendum et nous avons deux ans pour le mener », répète l'entourage de Philippe Richert. Pour le siège de la future instance, sujet sensible sur le terrain, le texte présenté au vote prévoit que l'exécutif sera à Colmar et l'assemblée délibérante à Strasbourg. Mais on ignore combien d'agents seront « délocalisés ». Autre interrogation : quel rôle le gouvernement prévoit-t-il de donner à la future eurométropole strasbourgoise ? Une chose est sûre : les résultats du référendum seront regardés à la loupe par les élus locaux français. A Lyon, Gérard Collomb et Michel Mercier poussent leur projet de fusion de la communauté urbaine et du département sur son territoire. « Si les Alsaciens disent "oui", engageons le même mouvement pour la France entière », a lancé la semaine dernière l'ex-ministre UMP Xavier Bertrand. « C'est le sens de l'histoire », a lancé de son côté le député UDI de l'Eure, Hervé Morin, qui en rêve pour la Normandie. En 2003, lors d'un référendum organisé à l'initiative du gouvernement, les Corses s'étaient opposés à la fusion des conseils généraux avec l'Assemblée de Corse au sein d'une collectivité territoriale unique. | |
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