WEB - GOOGLE - ACTUALITE > Politique
Cahuzac ne "sera plus membre" du PS
Mis à jour le 03/04/2013 à 09:59 - Publié le 03/04/2013 à 09:34
Jérôme Cahuzac et Harlem Désir le 26 janvier 2012 à Paris.
Harlem Désir, le premier secrétaire du PS, a assuré mercredi que l'ancien ministre Jérôme Cahuzac, qui a avoué détenir un compte bancaire non déclaré à l'étranger après des semaines de dénégations, s'était "exclu de fait du Parti socialiste".
"Il s'est exclu de fait du Parti socialiste. Il n'en sera désormais plus membre", déclare le numéro un du PS dans un communiqué où il demande à l'élu du Lot-et-Garonne de renoncer "à ses mandats électifs".
"Par ses actes d'une extrême gravité, incompatibles avec les exigences de la vie politique et des mandats publics, la possession de compte à l'étranger pour frauder le fisc abritant des centaines de milliers d'euros, et par ses mensonges intolérables vis-à-vis du président de la République, de la représentation nationale et des Français, Jérôme Cahuzac s'est exclu de fait du Parti Socialiste", écrit M. Désir.
"Il n'en sera désormais plus membre. Je lui demande, également, de tirer toutes les conclusions de ses agissements en renonçant à ses mandats électifs", ajoute l'eurodéputé. "Les fautes, politique et morale, de Jérôme Cahuzac, exigent la sanction la plus ferme, envers des actes et un mensonge inacceptables".
«Les tentatives indécentes d'exploitation politicienne»
S'en prenant à l'opposition, Harlem Désir dénonce par ailleurs "les tentatives indécentes d'exploitation politicienne de cette affaire individuelle, fondée sur le mensonge de Jérôme Cahuzac, pour mettre en cause le président de la République et le gouvernement".
Ceux-ci "ont appliqué des principes clairs: indépendance totale de la justice et intransigeance absolue. La droite, qui s'est livrée encore ces derniers jours à une véritable chasse aux juges, n'a aucune leçon à donner", selon lui.
Il met donc "en garde contre les conséquences, délétères pour nos institutions et notre vie publiques, que peut avoir une telle exploitation".
Depuis mardi soir, la droite s'est emparée de l'affaire Cahuzac pour attaquer les deux têtes de l'exécutif et laisser entendre que François Hollande et Jean-Marc Ayrault ne pouvaient ignorer le mensonge de l'ex-ministre du Budget.