WEB - GOOGLE - ACTUALITE > Justice > Le clan Hamidovic jugé pour traite d'êtres humains
Le clan Hamidovic jugé pour traite d'êtres humains
Publié le 25-03-2013 à 09h29 - Mis à jour à 10h46
Le gang Hamidovic est accusé d'avoir forcé des mineures et des jeunes filles à voler dans le métro parisien. (Capture d'écran/iTélé)
Déjà condamné en 2007 à Vienne, en Autriche, Féhim Hamidovic (ci-dessus) est jugé avec plusieurs membres de sa famille, dont ses fils Esed et Nusret, pour « traite d’êtres humains », « association de malfaiteurs » et « vols en réunion ».
22 prévenus comparaissent à partir de ce lundi 25 mars au procès du clan "Hamidovic", soupçonné d'avoir forcé des mineurs, essentiellement des filles, à commettre des vols notamment dans le métro parisien.
Originaires de Bosnie-Herzégovine, ils sont notamment renvoyés pour association de malfaiteurs, provocation de mineurs à commettre des délits, traite d'êtres humains ou encore vols en réunion.
L'enquête avait mis au jour un réseau très structuré, dans lequel les jeunes filles étaient dans un premier temps formées, avant qu'il soit exigé d'elles qu'elles ramènent 300 euros par jour en commettant des vols à la tire. Si cet objectif n'était pas atteint, elles pouvaient subir violences et brûlures de cigarettes. Originaire d'ex-Yougoslavie, elles disaient s'appeler Hamidovic et appartenir à la communauté rom.
"Règlement de comptes"Selon une estimation des enquêteurs, le clan aurait engendré un chiffre d'affaires atteignant 1,3 million d'euros pour l'année 2009.
Le réseau avait été démantelé en novembre 2010 lors d'une vague d'interpellations dans le sud de la France et en Italie. Le clan avait également des branches en Belgique, en Espagne et en Italie.
Considéré par l'accusation comme le chef, Fehim Hamidovic conteste les faits qui lui sont reprochés. Il s'estime victime d'un "règlement de comptes" de la part d'autres familles, selon Me Yassine Yakouti, l'un de ses conseils, ajoutant qu'il n'y a aucune partie civile au procès.
L'avocat souligne que le coup de filet est intervenu peu après le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy sur l'immigration. Le procès doit durer jusqu'au 24 avril à raison de trois après-midi d'audience par semaine.