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Nicolas Sarkozy : «Une mise en examen injuste et infondée»
Publié le 25.03.2013, 14h48 | Mise à jour : 16h43
Rue de Miromesnil (Paris VIIIe), lundi. Cinq jours après avoir été mis en examen dans l'affaire Bettencourt, Nicolas Sarkozy a réagi pour la première fois par l'intermédiaire de son compte Facebook.
Sur Facebook, «NS» signe un texte de quelques lignes.
«Au moment où je dois faire face à l’épreuve d’une mise en examen injuste et infondée, je veux remercier du fond du cœur tous ceux qui ont tenu à me témoigner de leur confiance, écrit l'ancien chef de l'Etat. A tous, à ceux qui m’ont soutenu comme à ceux qui m’ont combattu, je veux affirmer qu’à aucun moment dans ma vie publique, je n’ai trahi les devoirs de ma charge.»
Nadine Morano a aussitôt commenté le message de son mentor : «Il a voulu d'abord remercier tous ceux qui lui ont témoigné leur confiance», a assuré sur BFM-TV l'ancienne députée UMP de Meurthe-et-Moselle.
L'ex-président de la République explique aussi qu'il va tout faire pour démontrer son innocence : «Je vais consacrer toute mon énergie à démontrer ma probité et mon honnêteté, souligne-t-il. La vérité finira par triompher. Je n’en doute pas.» Il affiche sa combativité au lendemain d'un sondage BVA réalisé pour notre journal selon lequel deux Français sur trois (63% contre 36%) pensent que sa mise en examen n’aura aucun impact sur son avenir politique. Lundi, une enquête LH2 pour «le Nouvel Observateur» va dans le même sens : six français sur dix considèrent que cet évènement judiciaire ne compromet pas son futur.
«J'ai confiance dans l'Institution judiciaire»
«Il va de soi que je ne réclame aucun traitement particulier si ce n’est celui de tout citoyen d’avoir le droit à une justice impartiale et sereine, ajoute Nicolas Sarkozy. C’est parce que j’ai confiance dans l’Institution judiciaire que j’utiliserai les voies de droit qui sont ouvertes à tout citoyen.» Cela suffira-t-il à apaiser la colère des ténors de l'UMP vis-à-vis de la justice ?
Christophe Régnard, le président de l'Union syndicale des magistrats (majoritaire), a vu dans les propos de Nicolas Sarkozy un «adoucissement» qui n'est pas le fruit du hasard. Il est «peut-être lié à un sondage publié aujourd'hui
(ndlr : l'enquête LH2 pour «le Nouvel Observateur») qui montre que 55 % des Français font confiance à la justice», a-t-il confié sur BFM-TV. Christophe Régnard en a profité pour répondre aux attaques de la droite. «En France, la justice est rendue de façon impartiale et apolitique», a-t-il réaffirmé.
Jeudi soir, juste après la mise en examen de son client, Me Thierry Herzog a annoncé son intention de contester la décision devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux, où se déroule l'enquête. Il a parlé d'un traitement «scandaleux» de Nicolas Sarkozy. Dimanche, il a également mis en cause l'impartialité du juge Gentil. Des attaques qui ont poussé le magistrat à réagir par l'intermédiaire de son avocat car, selon lui, «les bornes avaient été dépassées».