Il a été abattu dans l'Adrar des Ifoghas, selon le président français : Le chef terroriste Abou Zeid est mort

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Dimanche, 24 Mars 2013 09:50

Il a été abattu dans l’Adrar des Ifoghas, selon le président Français : Le chef terroriste Abou Zeïd est mort

Par : Djilali BENYOUB


C’est grâce aux prélèvements des échantillons ADN que son corps a pu être identifié.

Le président français, François Hollande, a confirmé hier la mort d’Abou Zeïd, alias Mohamed Ghedir, abattu avec d’autres terroristes dans un raid de l’aviation française, le 25 février dernier, dans le massif de l’Adrar des Ifoghas.

“Cette disparition de l’un des principaux chefs d’Aqmi marque une étape importante dans la lutte contre le terrorisme au Sahel”, a déclaré la présidence française dans un communiqué repris par l’AFP.

La mort du plus sanguinaire des terroristes d’Aqmi avait été annoncée par le président tchadien, Idriss Deby, le 1er mars dernier. C’est lui-même qui annonça deux jours plus tard l’élimination de Mokhtar Belmokhtar. Mais cela n’a pas été confirmé alors qu’une photo du cadavre du terroriste prise par un soldat tchadien, diffusée après, a été présentée comme étant pour certains celle d’Abou Zeïd alors pour d’autres, il s’agit de Belmokhtar.

Selon certaines informations, la France a demandé l’aide de l’Algérie qui dispose de l’ADN de ces terroristes recherchés depuis des années, pour l’identification. Le MAE français, Laurent Fabius, avait annoncé que des tests ADN allaient être pratiqués pour confirmer leur mort.

Âgé de 46 ans, ce terroriste natif de Debdeb à la frontière algéro-libyenne, petit contrebandier dans les années 1980, a vite évolué dans les années 1990 en intégrant d’abord le FIS avant de basculer vers le terrorisme au sein du GIA. C’est dans ce groupe terroriste qu’il fera la connaissance d’un certain Saïfi Amari, alias Abderrezak El-Para, chef de la zone 5. Avec El-Para, il rejoint, en 1998, Hassen Hattab qui venait de créer le GSPC, mais il gardera une distance avec lui et une rivalité avec Mokhtar Belmokhtar plus versé dans le business que le djihad. Cela n’exclut pas les alliances conjoncturelles. En 2003, El-Para enlève 32 touristes européens et c’est Belmokhtar qui est chargé des négociations. C’est à cette occasion qu’Abou Zeïd va rencontrer Iyad Ag Ghaly qui deviendra, à la tête d’Ansar Eddine, à partir de 2012 son principal allié au Nord-Mali. Lorsque Saïfi est arrêté, en 2004, il devient le maître de toute la zone et prête allégeance au nouveau chef du GSPC, qui deviendra Aqmi, Droukdel. Il axera ses activités principalement sur les enlèvements d’étrangers.

En 2009, sa phalange Tarek-Ibnu-Ziyed enlève le Britannique Edwin Dyer et réclame la libération d’Abou Qutada, détenu au Royaume-Uni, contre sa libération. L’otage sera exécuté de sang-froid. Avec la même sauvagerie, il passera au couteau l’otage français Michel Germaneau, une année plus tard. En septembre 2010, il prend “possession” des sept travailleurs d’Areva enlevés à Arlit au Niger, grâce à sa connaissance et néanmoins émissaire de Bamako, Iyad Ag Ghaly, il libère trois des sept otages.

Après la chute de Ben Ali et Kadhafi, il aurait, selon des informations, envoyé ses hommes en Tunisie et en Libye. Et depuis la prise du Nord-Mali par les groupes terroristes, il s’était installé à Tombouctou avec son quartier général jusqu’à ce qu’il soit délogé par l’aviation française. Son élimination est un soulagement partout dans le monde mais reste à connaître le sort des otages.

D B