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 Argentine : une victime de la dictature dédouane le Pape

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Jamel
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Jamel


Messages : 14896
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MessageSujet: Argentine : une victime de la dictature dédouane le Pape   Argentine : une victime de la dictature dédouane le Pape Icon_minitimeVen 22 Mar - 5:58

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Argentine : une victime de la dictature dédouane le Pape

Mis à jour le 21/03/2013 à 18:30 | publié le 21/03/2013 à 18:23

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Francisco Jalics avait été enlevé en 1976 et torturé.

Franz Jalics, missionnaire jésuite torturé par la junte militaire argentine dans les années 1970, assure que le pape François ne l'a pas dénoncé.

«Orlando Yorio et moi n'avons pas été dénoncés par le père Bergoglio». Dans une nouvelle déclaration publiée mercredi, Franz Jalics, ancien missionnaire jésuite, veut mettre fin à la polémique entourant le pape François, soupçonné d'être impliqué dans son enlèvement par la dictature argentine, en 1976. «Avant, j'étais enclin à croire que nous avions été victimes d'une dénonciation, poursuit-il, dans un communiqué publié sur le site de l'ordre jésuite allemand. Mais à la fin des années 1990, après différentes discussions, il est devenu clair pour moi que ce soupçon était injustifié».

Ce n'est pas la première fois que Jalics, qui vit en Allemagne, s'exprime à ce sujet. Au lendemain de l'élection du Pape, il avait publié un premier communiqué, bien moins affirmatif. «Je ne peux me prononcer sur le rôle du père Bergoglio dans ces événements», affirmait-il alors, précisant «être en paix» avec ce dernier.

«J'ai fait ce que j'ai pu»

L'élection de Mario Jorge Bergoglio comme Pape a immédiatement fait ressurgir la controverse sur l'attitude de l'Eglise argentine sous la dictature (1976-1983). De nombreux Argentins l'accusent de ne pas avoir pris position contre ce régime qui a fait plus de 30.000 morts ou disparus, selon les organisations de défense des droits de l'homme.

Jorge Bergoglio dirigeait l'ordre des jésuites quand Orlando Yorio et Franz Jalics ont été enlevés, en 1976, puis torturés. Ils ont été libérés cinq mois après. Avant cela, Bergoglio avait exclu de l'ordre ces deux hommes, qui avaient pris partie pour les opposants au régime, en invoquant la neutralité politique des jésuites.

Pour ses détracteurs, l'actuel Pape a «vendu» Yorio et Jalics à la dictature. Bergoglio, lui, a toujours nié toute implication. «J'ai fait ce que j'ai pu à l'âge que j'avais et avec les peu de relations que j'avais pour intervenir en faveur des personnes séquestrées», s'est-il expliqué dans un livre d'entretiens, Le Jésuite, avec Sergio Rubin et Francesca Ambrogetti. Il avait également témoigné en 2010 dans le cadre d'un procès de la dictature. Un interrogatoire dont le journal argentin Clarin a diffusé un extrait:



Accusations «calomnieuses et diffamatoires»

Voyant la polémique enfler dès les premières heures de l'élection du Pape, le Vatican a vite rejeté des accusations «calomnieuses et diffamatoires», venant d'«éléments de la gauche anticléricale pour attaquer l'Eglise et elles doivent être rejetées». Le juge German Castelli, en charge du dossier de l'enlèvement des jésuites, a quant à lui déclaré samedi dernier au quotidien La Nacion qu'il «est totalement faux de dire que Jorge Bergoglio a livré ces prêtres. Nous nous sommes penchés sur la question, nous avons entendu ces allégations, nous avons passé en revue les faits et nous avons estimé qu'il n'avait rien fait dans cette affaire qui soit répréhensible juridiquement.»

Ce jeudi, le pape François a reçu l'appui d'un nouveau soutien: celui de l'artiste et Prix Nobel de la Paix argentin Adolfo Perez Esquivel, qui a assuré qu'il n'avait «pas été complice de la dictature».
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