WEB - GOOGLE - ACTUALITÉ > Politique
Législative dans l'Oise : duel UMP-FN au second tour
Mis à jour le 18/03/2013 à 08:55 | publié le 18/03/2013 à 08:38
La candidate frontiste Florence Italiani.
La candidate du Parti socialiste a été éliminée au premier tour de la législative partielle dans la 2e circonscription de l'Oise. Le PS appelle à faire barrage au Front national pour le second tour.Neuf points de moins qu'en juin dernier. La chute est rude Sylvie Houssin, la candidate socialiste à la législative partielle dans la 2e circonscription de l'Oise, qui n'est pas parvenue dimanche à accéder au second tour. Avec 21,37% des suffrages, elle ne dépasse pas le seuil des 12,5% des inscrits qui lui aurait permis de se qualifier.
C'est un duel UMP-FN que les électeurs de cette circonscription de l'ouest du département vont devoir arbitrer dimanche prochain. Jean-François Mancel, dont la réélection en juin avait été invalidée par le Conseil constitutionnel, est arrivé largement en tête (40,61% des suffrages) de ce scrutin, boudé par les électeurs, avec 67,21% d'abstention. Le député UMP sortant, élu pour la première fois dans l'Oise en 1978, affrontera au second tour la candidate du FN Florence Italiani. Avec 26,58% des voix, la frontiste augmente son score de juin, fixé à 22,18%. Le FN jubile. «Ce soir, l'Oise est en bleu marine! Bravo à notre candidate Florence Italiani!, s'est réjoui sur son compte Twitter Florian Philippot, vice-président du parti.
Une défaite symboliqueJean-François Mancel dans sa camionnette de campagne, le 14 mars.
Cette disqualification du PS prend un tour très politique alors que l'exécutif est au plus bas dans les sondages. D'autant que Jean-François Mancel, ex-secrétaire général du RPR, avait misé pour sa campagne sur l'impopularité de François Hollande, cherchant à rallier les électeurs «exaspérés» ou «désespérés» par la majorité. Son slogan? «Dites-leur que vous n'êtes pas content!». Le député sortant avait ouvert un site web où il invite les internautes à établir une liste de doléances à l'encontre du gouvernement. Pour Jean-François Copé, qui viendra dans l'Oise soutenir son candidat mardi soir, ce résultat «est une nouvelle illustration de désaveu des Français à l'égard de la politique du gouvernement». Le président du groupe UMP à l'Assemblée Christian Jacob y voit pour sa part une illustration de «l'effondrement du PS».
«C'est le signe qu'une partie de nos concitoyens sont dans le désarroi, qu'ils ne perçoivent pas encore suffisamment la politique menée par (François) Hollande et qu'il va nous falloir du temps pour montrer que la gauche agit, qu'elle agit dans leur sens», a admis Sylvie Houssin, réfutant cependant les termes de vote sanction.
La socialiste refuse d'appeler à voter UMPFidèle à sa stratégie du front républicain, le PS a réagi dans la soirée en appelant «sans hésitation à faire barrage au Front national» lors du second tour. Mais contrairement à la direction de son parti, Sylvie Houssin s'est refusé à donner une consigne de vote, estimant que le choix entre le candidat UMP et celle du FN se résumait à une option entre «la droite extrême et l'extrême droite». «En 1998, j'ai été élue, alors que M. Mancel avait fait une alliance publique avec le Front national, donc pour moi, ce sont les mêmes», a-t-elle lancé.
A l'époque président du conseil général de l'Oise, il avait été exclu du RPR par Philippe Séguin pour ses déclarations favorables à l'égard du FN. Dans une interview au
Monde, il estimait que le FN avait gommé «tout ce qui peut hérisser sur le plan des valeurs» et jugeait que le «rôle» de la droite était «de réintégrer dans une grande formation politique tous ceux qui se sentent plus à droite qu'à gauche». «Ils se rendent compte qu'ils doivent devenir une partie de la droite de demain», «il faut saisir cette chance qui nous est offerte», ajoutait Jean-François Mancel.