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NKM accusée de misogynie par le PS après sa petite phrase sur Royal
Publié le 08.03.2013, 11h33 | Mise à jour : 13h23
Les propos de Nathalie Kosciusko-Morizet sur Ségolène Royal et son «ex» ont provoqué une colère scandalisée au PS où l'on demande des excuses.
Au sein du parti majoritaire, plusieurs voix s'élèvent, ce vendredi, pour dénoncer la «misogynie» de la candidate à l'investiture UMP pour les municipales de 2014 dans la capitale.
«Palme de la phrase la plus misogyne»
«Quand Mme Nathalie Kosciusko-Morizet aura été en mesure de rassembler 17 millions de voix sur son nom au second tour d'une élection présidentielle
(NDLR : comme Ségolène Royal en 2007) on pourra en reparler. En attendant, je crois qu'on peut facilement lui décerner la palme de la phrase la plus misogyne, la plus idiote aussi en cette journée du 8 mars», a vertement répliqué la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, sur RTL. Celle qui fut la porte-parole de Ségolène Royal, à l'occasion de la présidentielle de 2007 et de la primaire socialiste de 2011, a conclu ce recadrage par un cinglant : «Une candidate à la mairie de Paris pourrait avoir davantage de hauteur de vue.»
VIDEO. Vallaud-Belkacem demande «davantage de hauteur» à NKM Dans un communiqué, Guillaume Bachelay et Adeline Hazan, respectivement secrétaire national à la coordination et secrétaire nationale aux Droits des femmes au sein du Parti socialiste, ont demandé à la députée UMP de l'Essonne «de retirer ses propos et de présenter ses excuses». Évoquant non «seulement une faute de goût, (mais) une faute politique», il dénoncent une «insulte» faite à «deux femmes exemplaires dont l'itinéraire s'est forgé par le mérite, le travail et l'engagement de terrain, aux côtés des citoyens, sur la durée».
Sur LCI, sa rivale dans la course à la mairie de Paris, la socialiste Anne Hidalgo, s'est elle aussi insurgée : «C'est indigne ! Ségolène Royal est une femme politique qui compte.» «Cette façon récurrente de stigmatiser les autres femmes qui seraient en compétition dans le monde politique me paraît un peu étrange de sa part», a-t-elle poursuivi, ajoutant : «On se calme, pas de fébrilité, on n'est condamnées ni à l'arrogance, ni à l'agressivité.»
La réponse de Royal à NKMLa veille, Ségolène Royal - qui vient d'être nommée vice-présidetce de la Banque publique d'investissement (BPI) - avait elle-même réagi, sur Twitter. Sans citer Nathalie Kosciusko-Morizet, mais dans une allusion transparente aux propos de cette dernière, la présidente PS de la région Poitou-Charentes a écrit : «Je ne suis pas en attente à la BPI mais au service d'une belle idée. Je n'attends pas une nomination mais le juste respect de la valeur travail.»
Ce vendredi matin, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui se revendique «féministe», s'est justifiée au micro de France Info. Ses propos représentent «le contraire» du sexisme, a-t-elle assuré. Après avoir rappelé le parcours politique de l'ex-candidate du PS à la présidentielle, la députée UMP de l'Essonne a déploré qu'«aujourd'hui, on ne lui confie pas de responsabilités, on la case dans un organisme bancaire», jugeant que Ségolène Royal «méritait mieux». Et d'insister : «Je ne souhaite à aucune femme de dépendre pour une nomination de son ex.» A l'annonce de l'arrivée de Ségolène Royal à la BPI, NKM s'était montrée moins «solidaire», dénonçant l'omniprésence de la «promotion Voltaire».
VIDEO. NKM : Royal «méritait mieux» que la BPI