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L'armée tchadienne affirme avoir tué Mokhtar Belmokhtar
Mis à jour le 02/03/2013 à 22:10 | publié le 02/03/2013 à 21:41
Capture d'une vidéo non datée de Mokhtar Belmokhtar.
Le chef islamiste, à l'origine de la prise d'otages sanglante à In Amenas, aurait été tué lors d'un raid au Mali contre une importante base djihadiste.L'armée tchadienne affirme avoir tué le chef islamiste Mokhtar Belmokhtar dans le massif des Ifoghas dans le nord du Mali, selon un communiqué de l'état-major tchadien.
«Les forces tchadiennes au Mali ont détruit totalement la principale base des jihadistes dans le massif de l'Adrar des Ifoghas, plus précisément dans la vallée d'Ametetai», samedi à 12H00, affirme le communiqué, précisant que «plusieurs terroristes» ont été tués «dont le chef Mokhtar Belmokhtar dit ‘Le Borgne'».
«Le bilan provisoire des combats s'établit comme suit: plusieurs terroristes tués, dont leur chef Mokhtar Belmokhtar, soixante véhicules en bon état de fonctionnement récupérés, divers matériels de guerre, notamment du matériel électronique, récupérés. Le ratissage se poursuit à la recherche des fugitifs», détaille le communiqué.
L'annonce intervient après celle vendredi par le président tchadien Idriss Déby de la mort d'un des principaux chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, Abdelhamid Abou Zeid, également tué par l'armée tchadienne, ce qui n'a pas été confirmée par Bamako, Paris ou Alger.
A l'origine de la prise d'otages d'In AmenasMokhtar Belmokhtar est un ex-chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avec laquelle il est entré en dissidence en octobre dernier en formant sa propre unité combattante, les Moulathamine («Ceux qui signent avec leur sang»). Né en Algérie en 1972, il affirmait s'être rendu en Afghanistan à l'âge de 19 ans pour y acquérir une formation et une expérience du combat.
Il a revendiqué l'attaque contre le site gazier algérien d'In Amenas suivie d'une prise d'otages. Selon Alger, 37 étrangers de 8 nationalités différentes, dont trois Américains, et un Algérien y ont été tués par un commando de 32 hommes, dont 29 ont été tués et trois arrêtés. Mokhtar Belmokhtar, ou son groupe, a menacé à plusieurs reprises de commettre de nouvelles attaques si la guerre au Mali menée par la France ne cessait pas.
Selon le
Wall Street Journal début février, de hauts responsables militaires et des services de renseignement américains envisageaient d'inscrire Mokhtar Belmokhtar sur une liste secrète des personnes à «tuer».
Au-delà de son implication dans des enlèvements, Mokhtar Belmokhtar est réputé pour être l'un des plus importants «gangsters djihadistes» du Sahara. Il s'est imposé dans la fourniture d'armes aux groupes islamistes de la région et dans le trafic de cigarettes, ce qui lui vaut le surnom de «Mister Marlboro» au sein des populations locales, selon les médias français.
Le Tchad, qui a déployé plus de 2.000 hommes au Mali, est en première ligne aux côtés de l'armée française dans le massif des Ifoghas, où se sont retranchés les groupes jihadistes après avoir été chassés des grandes villes du Nord qu'ils occupaient depuis l'an dernier.