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Les otages français seraient séparés en deux groupes
Mis à jour le 21/02/2013 à 18:58 | publié le 21/02/2013 à 10:12 La maison où vit la famille de Français à Yaoundé au Cameroun.
Le président François Hollande a déclaré jeudi que les autorités françaises étaient «en pleine coopération» avec le Nigeria et le Cameroun pour tenter de localiser les sept otages.«Pour le moment, le mieux est de travailler dans la discrétion, pour d'abord identifier la place exacte où seraient retenus, sans doute en deux groupes, nos ressortissants, et comment nous pourrions les faire libérer dans les meilleures conditions». Le président François Hollande s'est montré très prudent ce jeudi, distillant au compte-goutte et au conditionnel des informations sur le sort des sept Français pris en otages mardi dans le nord du Cameroun. Il a toutefois assuré que les autorités françaises étaient actuellement «en pleine coopération» avec le Nigeria et le Cameroun pour tenter de les localiser.
Un peu plus tôt dans l'après-midi, une source militaire nigériane annonçait que les forces de sécurité du pays avaient encerclé les ravisseurs de la famille, localisée entre les localités de Dikwa et deNgala et étaient en train d'essayer d'obtenir la libération de leurs otages.
«Une folle rumeur»Les informations qui remontent ont entraîné une grande confusion depuis le début de la journée. Dans la matinée, le ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, a dans un premier temps confirmé la libération des otages, annoncée par une source au sein de l'armée camerounaise. Il a ainsi interrompu les discussions à l'Assemblée nationale pour annoncer: «Juste avec la prudence d'usage... mais je viens d'avoir comme information, à confirmer, mais il semble qu'elle est confirmée, que nos otages au Cameroun ont été libérés.» Le ministre est ensuite revenu sur ses propos, en déclarant qu'il n'y avait «pas de confirmation officielle».
«Après vérification de nos ambassades, cette information apparaît sans fondement», a par la suite expliqué Didier Le Bret, le directeur du centre de crise des Affaires étrangères. Le ministre camerounais de la Communication a lui aussi démenti la libération. «C'est une folle rumeur. Si d'aventure ce qui s'est dit à travers cette rumeur était une vérité, le gouvernement camerounais aurait déjà porté l'information à la France», a déclaré le ministre Issa Tchiroma Bakary lors d'une conférence de presse.
Des gendarmes français au CamerounLa France avait dit «tout faire» mercredi pour retrouver les sept otages soupçonnant ouvertement la secte islamiste nigériane Boko Haram d'être à l'origine de l'enlèvement. Boko Haram affirme combattre pour la création d'un Etat islamique au Nigeria, mais ses revendications ont déjà changé plusieurs fois et des bandes criminelles agissent aussi en se faisant passer pour des membres de la secte. Un autre groupe islamiste nigérian, qui pourrait être une faction de Boko Haram, Ansaru, a pour sa part revendiqué l'enlèvement d'un ingénieur français dans le nord-ouest du Nigeria en décembre et celui de sept étrangers le week-end dernier dans l'Etat de Bauchi (Nord).
Des gendarmes français participaient depuis mardi à l'enquête au Cameroun. Les Français, expatriés au Cameroun depuis 2011 et en vacances dans le nord du pays, avaient été enlevés mardi par des hommes à moto, qui les avaient emmenés ensuite vers le Nigeria voisin. C'est la première fois que des enfants français ont été pris en otages à l'étranger. Il s'agissait aussi du premier enlèvement de Français depuis le début de la guerre lancée par la France le 11 janvier au Mali pour déloger des groupes islamistes armés qui occupaient le nord du pays.