Jamel Administrateur
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| Sujet: 2013, croissance nulle et déficit en hausse Jeu 21 Fév - 8:07 | |
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2013, croissance nulle et déficit en hausse
Mis à jour le 20/02/2013 à 22:42 | publié le 20/02/2013 à 21:09
Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ce mercredi, à Matignon. La Commission de Bruxelles dévoilera vendredi des chiffres catastrophiques pour la France cette année.Encéphalogramme plat. C'est le verdict de la Commission européenne, dont les experts devraient annoncer vendredi un petit taux de croissance de 0,1%, en France en 2013. Donc bien loin du mythe des 0,8% que le gouvernement Ayrault vient justement de jeter aux orties. Sans croissance, le déficit budgétaire devrait en toute logique exploser et dériver loin des 3% promis, l'autre totem intangible du gouvernement, qui vient aussi d'exploser en vol. D'après Bruxelles, le déficit sera ainsi d'au moins 3,6% à la fin de l'année. L'exécutif préparait les esprits depuis une semaine, même si le cap à terme ne varie pas: le déficit zéro en 2017. «Nous devons réduire nos déficits et soutenir la croissance, l'un ne peut pas aller sans l'autre», a réaffirmé mercredi Jean-Marc Ayrault. Lors d'un déplacement à Clermont-Ferrand, François Hollande a de son côté tenu à rassurer les Français en martelant qu'il ne basculerait pas dans une politique d'austérité. Et imposerait donc une sévère cure de rigueur à la nation. Reste que cette sévère révision à la baisse de la prévision de croissance - mais qui sera actée par le gouvernement «de façon ordonnée, sans précipitation, sans à-coup et dans le calendrier prévu», selon le premier ministre - aura un impact non négligeable sur les recettes de l'État. D'après les spécialistes budgétaires, la chute de la croissance de 0,8 à 0,1% en 2013 se traduira mécaniquement par une dizaine de milliards d'économies supplémentaires à faire, en plus des 10 qui devaient déjà être dégagés. Seule consolation pour l'exécutif, la France devrait échapper à toute sanction de la Commission. Du moins cette année. Il y a trois raisons à cette indulgence. D'abord, le déficit structurel (versus le déficit nominal) restera conforme à la barre de 1%, introduite dans la réforme du pacte de stabilité. Ensuite, la Commission est convaincue que la France est engagée sur le chemin des réformes structurelles, qu'il ne faut pas décourager. L'économie française étant la deuxième de la zone euro, tout ce qui risque de l'enrayer doit être manié avec beaucoup de précautions pour éviter de fortes répercussions sur l'ensemble de la zone. Enfin, «Pierre Moscovici et Olli Rehn ont développé une bonne relation, témoigne un proche du dossier. Ils travaillent bien ensemble.» Le ministre français estime que s'en remettre à l'expertise de la Commission constitue un gage de crédibilité vis-à-vis des marchés. De son côté, le commissaire apprécie l'attitude de la France qui ne critique pas Bruxelles à longueur de journées. Surveillance renforcéeLa Commission devra toutefois faire accepter cette indulgence par les «durs» du Conseil des ministres des Finances des Vingt-Sept. À commencer par l'Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark. La France pourrait s'en sortir avec une mise sous surveillance renforcée. Vendredi, la Commission va donc maintenir la pression sur le gouvernement pour qu'il continue ses réformes. Il pourrait l'appeler à transposer rapidement l'accord paritaire sur l'emploi et, sans doute, affirme un proche du dossier, «pointer du doigt le fait qu'il est temps de réduire les dépenses et les rendre plus efficaces». Mais la France échappera au final à l'humiliation d'une mise à l'amende. Ce qui, pour François Hollande et Jean-Marc Ayrault, est le plus important… | |
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