Khadîdja Benguena dépose plainte contre un ancien ambassadeur tunisien
Par Hakim Merabet | 11/02/2013 | 18:40
La célèbre journaliste et présentatrice de la chaîne Al Jazeera, Khadîdja Bengana a décidé de porter plainte pour diffamation contre l’ancien ambassadeur de la Tunisie à l’Unesco, Mezri Haddad. Ce dernier s’est rendu coupable d’attaques violentes et diffamatoires contre la journaliste sur le plateau de la chaîne de télé française «France3», dans l’émission « ce soir ou jamais», animée par Frédéric Tadei.Dans un communiqué qu’elle rendu public, Khadîdja Bengana, a annoncé qu’elle allait entamer une procédure judiciaire contre l’ancien ambassadeur de la Tunisie à l’Unesco.
Invité à l’émission « Ce soir ou jamais » de F. Taddéi diffusée sur France 3, M. Mezri a asséné avec beaucoup de violence verbale que Benganna est «une vedette admirée par l’opinion arabe» mais qu’elle était «plus belle avant qu’elle ne portait le voile ». La journaliste précise dans son communiqué que l’ancien diplomate tunisien a soutenu que «j’aurai mis en avant l’humanité d’Hitler».
Rendez vous au palais de justiceOr, Benganna souligne que cette fausse information a été mise dans son compte Facebook quand celui-ci a été piraté. Elle en veut pour preuve qu’elle a démenti cette affirmation auparavant «J’ai immédiatement rendu public un démenti explicite après la publication de propos sur Facebook tenus en mon nom par une personne qui a usurpé mon identité», ajoute Bengana.
Mieux encore, la journaliste précise qu’elle demandé que le démenti soit relayé «en langue anglaise comme en langue arabe» pour une large diffusion.
Pour autant et au delà de cette mise au point, la journaliste algérienne en profite pour régler son compte à l’ex ambassadeur de la Tunisie à l’Unesco, Mezri Haddad pour lui signifier qu’il était mal placé pour lui donner des leçons. «Je connais parfaitement vos idées d’ancien fonctionnaire de Ben Ali», a-t-elle ironisé à l’adresse de cet homme qui la décrite comme une femme «forcée à se voiler».
La journaliste s’est dit également «confiante dans la capacité de la justice française de rétablir les faits et de sanctionner celui dont les procédés, tout à fait inacceptables dans un débat public qui est au demeurant essentiel, a contribué à ternir gravement mon image», a-t-elle écrit dans le même communiqué. Bengana a souligné également qu’elle se réserve de droit d’ester la chaîne France 3 sur le plateau de laquelle Mezri Haddad a poussé son coup de gueule.
C’est dire que l’ancien diplomate tunisien qui a été, faut-il le souligner, particulièrement sévère avec la star d’Al Jazeera, risque de regretter d’avoir ouvert sa bouche sur un plateau aussi bien suivi en Algérie. Rappelons que Khadîdja Bengana a «promené» sa silhouette au 20 h de la télévision algérienne des années durant avant de rejoindre à sa création la chaîne qatarie Al Jazeera.