Mali : l'aéroport de Tombouctou repris aux jihadistes

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Mali : l'aéroport de Tombouctou repris aux jihadistes

Publié le 28.01.2013, 07h48 | Mise à jour : 11h04


Les soldats français et maliens contrôlent les accès de la cité mythique de Tombouctou, au lendemain de la reconquête, lors d'une offensive éclair, de Gao, la plus grande ville du nord du Mali, où des soldats de la force africaine se sont ensuite déployés.

Les soldats français et maliens poursuivent leur offensive au Nord-Mali et contrôlent ce lundi matin les accès et l'aéroport de Tombouctou à l'issue d'une opération terrestre et aérienne menée dans la nuit, selon les informations de l'état-major des armées français relayées par Sky News. Le colonel Thierry Burkhard précise qu'ils contrôlent désormais la «Boucle du Niger» entre les deux bastions islamistes de Tombouctou (900 km au nord-est de Bamako) et Gao (1 200 km au nord-est de la capitale malienne). Une opération menée en 48 heures selon le chef d'état-major des armées.

Les forces maliennes et françaises n'ont jusqu’à présent rencontré «aucune résistance» de la part des rebelles islamistes présents dans la région, a confirmé un officier supérieur de l'armée malienne. «Nous contrôlons l'aéroport de Tombouctou. Il n'y a aucun problème de sécurité en ville», a ajouté cet officier supérieur de l'armée malienne. Un élément d'un groupe de reconnaissance de l'armée malienne a précisé que la ville n'était toutefois pas encore sous contrôle et a fait état de destructions opérées par les groupes armés. «Les troupes françaises et maliennes ne sont pas encore au centre-ville. Nous avons quelques éléments en ville, peu nombreux. Mais les islamistes ont fait des dégâts avant de partir. Ils ont brûlé des maisons et des manuscrits. Ils ont battu jusqu'au sang les populations qui manifestaient leur joie», a-t-il assuré.

Tombouctou, qui a été un grand centre intellectuel de l'islam et une prospère cité caravanière à la lisière du Sahara, est tombée sous le contrôle de groupes armés islamistes qui l'ont défigurée depuis juin 2012, au nom d'une conception rigoriste de la charia, la loi islamique.



Samedi, les soldats français et maliens ont également pris le contrôle de la ville stratégique de Gao, bastion islamiste situé dans le nord-ouest du pays africain au cours d'une opération spectaculaire de l'armée française, des membres des forces spéciales bénéficiant d'un appui aérien s'emparant d'abord de l'aéroport et d'un pont stratégique. Dimanche, l'aviation française a bombardé des positions islamistes dans leur fief de Kidal, à 1 500 km au nord-est de Bamako, capitale malienne. Selon une source de sécurité malienne, les principaux responsables des groupes islamistes armés, Iyad Ag Ghaly, chef d'Ansar Dine et l'Algérien Abou Zeid, l'un des émirs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), se sont réfugiés dans les montagnes de Kidal.

Des soldats tchadiens et nigériens contrôlaient aussi lundi les villes de Ménaka et Anderamboukane (nord-est), près de la frontière avec le Niger, selon des sources militaires régionales. Plus de 6 000 soldats ouest-africains et tchadiens doivent à terme être déployés au Mali pour prendre le relais de l'armée française, mais ils n'arrivent qu'au compte-goutte et leur déploiement est ralenti par de sérieux problèmes de financement et de logistique.

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