Typhaine : sa mère et son beau-père condamnés à 30 ans
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Jamel Administrateur
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Sujet: Typhaine : sa mère et son beau-père condamnés à 30 ans Ven 25 Jan - 20:49
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Typhaine : sa mère et son beau-père condamnés à 30 ans
Mis à jour le 25/01/2013 à 20:23 | publié le 25/01/2013 à 20:07
Anne-Sophie Faucheur et Nicolas Willot avaient fait croire à un enlèvement.
Anne-Sophie Faucheur, 26 ans, et Nicolas Willot, 27 ans, avaient d'abord camouflé en disparition le meurtre de la fillette de 5 ans, décédée en 2009.
Un silence total a accueilli l'arrêt de la cour. La mère et le beau-père de Typhaine ont été condamnés ce vendredi par la cour d'assises du Nord à trente ans de réclusion criminelle pour le meurtre, à force de coups, en juin 2009 de la fillette de 5 ans, qu'ils avaient d'abord camouflé en disparition. La condamnation d'Anne-Sophie Faucheur, 26 ans, et de Nicolas Willot, 27 ans, conforme aux réquisitions de l'avocat général Luc Frémiot, est assortie d'une période de sûreté de vingt ans.
«Un pacte maudit»
Jugés depuis lundi, Anne-Sophie Faucheur et Nicolas Willot ont reconnu des violences répétées à l'encontre de cette enfant devenue leur souffre-douleur mais ont nié avoir voulu la tuer.
L'avocat général a estimé dans son réquisitoire qu'ils étaient «indissolublement liés» après avoir signé «un pacte maudit pour la souffrance de cette gamine, le bouc émissaire dont il faut se débarrasser». La mort de l'enfant était «inévitable», a-t-il martelé.
Selon Me Emmanuel Riglaire, son client Nicolas Willot n'avait pas «l'intention» de donner la mort à Typhaine. «Je vous demande de bien vouloir le condamner parce qu'il le dit, il en a besoin. (...) Mais je vous demande de faire justice», a-t-il lancé aux jurés. Une «sanction forte mais juste», c'est également ce qu'a réclamé l'avocate d'Anne-Sophie Faucheur, Me Blandine Lejeune, qui a expliqué défendre «un monstre», mais que derrière cette monstruosité se cachait «un visage humain», «un coeur de femme».
Déferlement de violence
Les accusés, qui avaient montré à la France entière le visage d'un couple éploré par la disparition de la fillette en juin 2009, avaient été rapidement soupçonnés par les enquêteurs. Ils avaient fini par craquer en garde à vue et avouer le décès de la fillette près de six mois plus tôt.
Enterré nu, le corps de l'enfant martyr avait été retrouvé sur les indications de son beau-père dans une forêt de la banlieue de Charleroi (Belgique), portant malgré son état de décomposition avancé de multiples traces de violences corporelles. Son autopsie n'avait cependant pas pu établir la cause exacte de la mort de Typhaine.
Devant les jurés, les accusés ont livré un récit glaçant de ses dernières heures. Une succession de coups de poings, de pieds, la mère allant jusqu'à chausser une paire de baskets pour frapper sa fille plus durement, suivie d'une douche froide et du décès de Typhaine dans un bac de douche.
Parties civiles dans ce procès, le père de Typhaine et sa famille qui ont élevé l'enfant jusqu'à son enlèvement par sa mère quelques mois avant son décès, ont ému la salle d'audience en exigeant des réponses des accusés sur ce déferlement de violences.
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