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Filippetti réclame 100.000 euros à la presse people
Mis à jour le 25/01/2013 à 18:37 | publié le 25/01/2013 à 17:04
L'avocat de la ministre de la Culture, Patrick Maisonneuve, a précisé au
Figaro les sommes réclamées par Aurélie Filippetti aux magazines
Closer et
Voici.
Après la publication de photos volées durant les fêtes la montrant en bikini avec son compagnon à l'île Maurice, la ministre de la culture et de la communication réclame 50 000 euros de dommages et intérêts à Voici comme à Closer.Les assignations sont discrètement parties le 16 janvier dernier. Aurélie Filippetti a donc réagi très vite après la parution des photos volées d'elle-même et de son compagnon sur le site
Voici.fr et dans le magazine
Closer. «Les audiences se tiendront au Tribunal de Nanterre car les sièges sociaux des deux groupes de presse se situent dans le 92 mais, pour l'heure, aucune date n'a encore été fixée», précise au
Figaro, l'avocat de la ministre de la Culture, Patrick Maisonneuve. Afin de réparer le préjudice subi par la ministre, il réclame à chacun des titres 50.000 euros de dommages et intérêts pour «atteinte à la vie privée et au droit à l'image» et des publications judiciaires (PJ dans le jargon des avocats). «Nous avons aussi demandé l'interdiction de la reproduction des photos et leur retrait définitif des sites internet», ajoute-t-il.
Les photos incriminées montraient la ministre de la Culture en compagnie de son compagnon, tous les deux en maillot de bain, allongés dans un large canapé sur la plage d'un hôtel chic au bord de l'Océan indien. D'autres clichés montraient Aurélie Filippetti en bikini et larges lunettes de soleil se baignant dans l'Océan indien. La publication de ces photos a fait grand bruit et a durablement abîmé l'image de la ministre. D'abord, parce que l'île Maurice en plein hiver est considérée comme une destination de luxe. Ensuite, parce que le cabinet du ministre avait commencé par démentir sa présence sur l'île avant de se rétracter au vu des clichés.
Politiques moins protégés par la loiPrudents,
Voici et
Closer s'étaient bien gardés de révéler le nom du compagnon de la ministre et avaient aussi flouté son visage.
Closer avait titillé la curiosité du lecteur en titrant: «Ses vacances offertes par son compagnon… UMP.» Dans l'article, le magazine dévoilait que le couple vivait ensemble depuis un an mais n'était pas allé plus loin. Ce n'est pas un hasard. La presse people craint plus que tout les plaintes des conjoints inconnus du grand public. Photographiée cet été dans les bras de DSK dans
VSD comme dans
Closer, Myriam L'Aouffir a obtenu 25.000 euros de dommages et intérêts. C'est beaucoup. Les politiques, eux, sont moins protégés par la loi. Depuis l'arrêt de la cour européenne dit du Docteur Gubler, qui avait révélé la maladie de François Mitterrand, le citoyen a un droit légitime à recevoir des informations sur la vie privée de ses dirigeants, dès lors qu'elles peuvent éclairer son vote. Cet impératif de transparence est la grande différence entre le show-biz et la politique.