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Otages : l'Algérie annonce avoir lancé l'assaut final sur le site gazier
Publié le 19.01.2013, 07h59 | Mise à jour : 14h54
TIGUENTOURINE, ALGERIE (ILLUSTRATION). La prise d'otages sur le site gazier de Tiguentourine, près d'In Amenas, n'est pas terminée. Le bilan est déjà de 12 otages ainsi que de 18 ravisseurs tués. Une centaine d'otages étrangers ainsi que 573 employés algériens ont été libérés.
L'assaut final contre le site gazier de Tiguentourine a été donné en milieu de matinée, annonce une source sécuritaire algérienne ce samedi après-midi. Depuis mercredi, des terroristes retenaient jusqu'à plusieurs centaines d'otages sur ce site à 1300km au sud-est d'Alger. Cette même source affirme que onze ravisseurs ont été tués et que les sept otages auraient trouvé la mort, «assassinés en représailles».
À la question de savoir s'il pouvait affirmer qu'il n'y avait plus d'otages français le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, avait répondu «oui», ce samedi sur France 3 Bretagne. «Il y a aujourd'hui, à notre connaissance, un Français qui a été tué, malheureusement, et des Français qui ont été libérés». Sur la présence d'un Français parmi les preneurs d'otages, le ministre s'est en revanche montré moins affirmatif : «Je ne peux pas l'assurer», a-t-il déclaré, ajoutant qu'«on le saura assez vite».
Plusieurs otages étrangers étaient toujours détenus samedi matin depuis mercredi au sein du site gazier de Tiguentourine, près d'In Amenas, en Algérie, à 1300km au sud-est d'Alger. Les ravisseurs avançaient le chiffre de sept personnes détenues, alors que l'armée algérienne avait déjà donné un premier assaut contre le site. La prise d'otages a été revendiquée par la katiba (la brigade), de Mokhtar Belmokhtar.
Plusieurs témoins sur place avaient rapporté, ce samedi matin, avoir entendu des coups de feu en provenance du site de Tiguentourine. Selon les sources au sein du groupe armé, les derniers otages se trouvaient dans l'usine du site, dont ses membres ont «fait exploser une partie pour repousser les forces algériennes».
L'agence de presse algérienne APS, a fourni vendredi soir un bilan provisoire de l'assaut donné par les militaires : 12 otages et 18 ravisseurs tués, une centaine d'otages étrangers ainsi que 573 employés algériens libérés. Dans la nuit de vendredi à samedi, trois otages roumains ont été libérés.
Dans un camion piégé, un collier de bombes autour du couParmi les victimes se trouvent un Français, Yann Desjeux, âgé d'une cinquantaine d'années ainsi qu'un Américain. Dans la nuit de vendredi à samedi, le Conseil de sécurité de l'ONU a «condamné dans les termes les plus vifs l'attaque terroriste à In Amenas». Etats-Unis et Japon avaient appelé l'Algérie à prendre des «précautions extrêmes» concernant la vie des derniers otages. Jean-Yves le Drian avait, pour sa part, estimé que, face à «un acte terroriste d'une très grande ampleur», l'assaut mené par l'armée algérienne était «de la responsabilité des autorités algériennes».
Le groupe pétrolier Statoil, qui exploite le site de Tiguentourine avec le britannique BP, a annoncé que deux Norvégiens portés manquants étaient sains et saufs, ramenant à six le nombre de leurs concitoyens dont on est sans nouvelles.
Par ailleurs, la femme d'un ex-otage philippin a raconté que son époux s'était retrouvé avec une sorte de collier de bombes autour du cou, puis installé dans un camion piégé. Les faits se sont produits pendant l'assaut de l'armée algérienne jeudi. «Heureusement, la bombe installée dans le camion n'a pas fonctionné. Les bombes dans les autres véhicules ont été déclenchées et des gens sont morts», a témoigné cette femme.
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