Jamel Administrateur
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| Sujet: Otages à In Amenas : «Les étrangers étaient ligotés» Ven 18 Jan - 9:11 | |
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Otages à In Amenas : «Les étrangers étaient ligotés»
Mis à jour le 17/01/2013 à 22:19 | publié le 17/01/2013 à 21:10 TÉMOIGNAGES - Lors de l'assaut lancé par les autorités algériennes, plusieurs otages auraient été tués.Alger «Si les terroristes ont pu entrer aussi simplement sur notre base, sécurisée, c'est qu'ils ont profité de complicités.» Lyès, ingénieur à la division technique du site gazier de Tiguentourine à In Amenas, est amer. Depuis qu'il est rentré chez lui, mercredi dans l'après-midi, après que le groupe armé a décidé de libérer une quarantaine de travailleurs algériens, il se repasse sans cesse les événements dans la tête. «Quand ils sont entrés dans la base, j'étais sur le point de sortir de ma chambre pour aller au restaurant prendre mon petit déjeuner. Il y a eu des rafales de mitraillette. J'ai tout de suite compris qu'il s'agissait d'une attaque, mais je pensais que les coups de feu étaient tirés par les gendarmes qui ont un poste juste à côté de nous.» Pour lui, impossible d'imaginer que les terroristes puissent «accéder sans obstacle jusqu'à l'usine et forcer la porte d'entrée avec une voiture-bélier». «Comment ont-ils fait, s'interroge-t-il, pour passer le premier check-point de la gendarmerie, situé à 10 kilomètres avant l'entrée de l'usine, sur la route d'Illizi, et le barrage fixe mis en place sur la route secondaire qui mène à l'usine?» À la fin de la journée de jeudi, les 600 travailleurs algériens retenus sur le site (ils étaient environ 400 sur la base de vie) ont tous été libérés après l'assaut des militaires algériens avant d'être pris en charge par les forces de sécurité. D'après un témoignage, les otages expatriés auraient été «réunis dans un jardin entre le foyer et le restaurant». Les terroristes les auraient «ligotés et placé des rampes de lance-roquettes à côté d'eux». À l'aube, une trentaine d'Algériens avaient réussi à échapper à leurs ravisseurs. «Mais ils sont sous le choc», témoigne Samir, venu attendre une connaissance à l'aéroport de Tébessa (à 600 kilomètres à l'est d'Alger) où onze des «miraculés» ont atterri dans l'après-midi. En plus du manque de sommeil, ils ont dû faire du stop sur plus de 40 kilomètres pour arriver à l'aéroport d'In Amenas avant de rejoindre leur domicile. «On a plusieurs fois essayé de les joindre quand ils étaient à l'intérieur, mais ils ne pouvaient pas nous parler longtemps, terrorisés à l'idée que les islamistes les voient téléphoner.» À Djanet, un des agents de sécurité de la base, en congé, a appris la mort d'un de ses collègues par téléphone. «Il avait à peine 30 ans. Il quittait la base de vie en bus quand les terroristes les ont interceptés pour les ramener vers l'usine.» Jeudi soir, avant la fin de l'opération algérienne, les communications ne passaient plus, laissant de nombreux proches dans l'angoisse la plus totale. | |
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