Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Assad échange des détenus avec les rebelles Jeu 10 Jan - 9:05 | |
| WEB - GOOGLE - ACTUALITÉ > International
Assad échange des détenus avec les rebelles
Mis à jour le 09/01/2013 à 20:07 | publié le 09/01/2013 à 19:53
Les 48 Iraniens libérés mercredi par les rebelles syriens ont été accueillis par l'ambassadeur iranien, lors d'une cérémonie dans un grand hôtel du centre de Damas. Le régime syrien libère des prisonniers pour récupérer des combattants iraniens.Les minibus arrivent les uns après les autres devant l'hôtel Sheraton, dans le centre de Damas, escortés par des militaires du régime syrien. Quarante-huit pèlerins iraniens en sortent, accueillis par l'ambassadeur iranien Mohammad Reza Chibani et des bouquets de fleurs. Au même moment, aux quatre coins du pays, d'autres minibus transportent des civils. Mercredi, les rebelles et l'État syrien ont conclu un accord visant à libérer 48 Iraniens en échange de 2135 personnes détenues par le régime. Ce n'est pas la première fois que régime et opposants négocient un accord, mais c'est le plus important. Et surtout, c'est la première fois que Damas négocie la libération de prisonniers étrangers, en l'occurrence iraniens, l'Iran étant son plus fidèle soutien. La brigade al-Baraa, basée dans la région de Homs, avait revendiqué l'arrestation d'une cinquantaine de personnes qu'elle accusait d'être des gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien. Quelques jours plus tard, le chef de la brigade al-Baraa, Abdelnasser Chmeir, avait annoncé avoir tué trois prisonniers pour «faire payer au régime et à ses alliés la poursuite des bombardements». Téhéran avait nié et les présentait comme des pèlerins enlevés sur la route de l'aéroport, avant de reconnaître qu'il y avait plusieurs gardiens de la révolution parmi eux. L'organisation humanitaire islamiste turque IHH a joué le rôle de médiateur. «La négociation a été longue et difficile. Finalement, les autorités syriennes et les rebelles se sont mis d'accord. Il a ensuite fallu organiser le transfert des prisonniers. Chacun doit être libéré près de la zone où il habitait, près de sa communauté. Les Iraniens sont arrivés à Damas, mais ce n'est pas encore le cas de tous les prisonniers», explique Hussein Uruc, qui a participé aux négociations pour IHH. Les prisonniers auraient été détenus à la frontière de la Syrie, voire dans les régions limitrophes du pays, en Irak et au Liban. La plupart ont demandé à être relâchés directement dans leur communauté. Parmi eux, des militants, des activistes, des intellectuels, des écrivains ainsi que trois membres de comités de coordination civile, Khalil Ajak, Mahmoud Zelfo et Imad Ghanam. «Dès le début de notre détention, on a été tous séparés. Les hommes qui nous interrogeaient étaient des gradés, des gens éduqués, ils ne nous ont jamais trop maltraités. Quelques gifles, quelques coups, beaucoup de menaces. Ce qui m'étonne le plus, c'est qu'ils essayaient de savoir comment l'Armée libre obtenait ses informations, comment l'ASL était au courant de telle ou telle opération de l'armée régulière… Ils essaient de localiser les agents doubles qui se cachent dans leurs rangs. Maintenant que c'est fini, c'était assez pathétique de constater leur ­trouble», raconte l'un d'eux, également cyberactiviste. Liste de journalistesAutres figures importantes parmi les prisonniers, les journalistes. Plusieurs prisonniers étrangers auraient été libérés. Un seul aurait demandé à être reconduit à l'intérieur du pays, les autres sont en route pour leur pays d'origine. Les chancelleries sont tenues au secret tant qu'ils ne seront pas arrivés en toute sécurité. Parmi les journalistes détenus par le régime, un Turc, Cüneyt Ünal, un Jordanien, Bashar Fahmi al-Kadumi, et deux Américains, Austin Tice et James Foley. Selon certains rebelles, un nouvel échange pourrait avoir lieu bientôt, ayant pour but la libération de deux hauts gradés russe et libanais en échange d'autres activistes et opposants. Lakhdar Brahimi, l'émissaire des Nations unies pour la Syrie, sera vendredi à Moscou pour discuter du plan Assad de sortie de crise, un plan que rejette l'opposition syrienne. | |
|