Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Poursuite de l'opération de Bouzegza : 2 autres terroristes abattus Jeu 3 Jan - 10:22 | |
| Actualités - POURSUITE DE L’OPÉRATION DE BOUZEGZA :
2 autres terroristes abattusHier en début d’après-midi, l’opération déclenchée par les forces de l’Armée nationale populaire (ANP) contre un important groupe d’Aqmi au niveau du village de Bourzazène, commune de Keddara, au sud-ouest de la ville de Boumerdès, se poursuivait toujours. Selon nos informations, le commandement local de l’ANP a dépêché sur les lieux un commando spécialisé dans le combat rapproché dans les maquis. Par ailleurs, nos sources originaires de Keddara font état de l’élimination dans la nuit de mardi — après la sortie du communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN) — de deux autres terroristes. L’information n’a pas encore été confirmée de manière formelle. Les mêmes sources indiquent, en outre, que d’autres terroristes du groupe, dont le nombre est estimé à 16 éléments, sont encerclés par l’armée et qu’il leur sera difficile de s’échapper. A priori, tous les terroristes de ce groupe sont originaires de la ville de Boudouaou (ex-Alma), ou de la commune rurale de Keddara. Les corps de six des sept terroristes éliminés ont été identifiés. Il s’agit, d’après nos informations, de Khaled Chenighti originaire de Boudouaou monté au maquis en 1994 ; Rezki Iza, de la cité 605 logements ; Rabah Bengerrad, de la cité des Colonnes de la même agglomération ; Rachi Yazid, du village de Benmerzouga, commune de l’ex-Alma ; Ourihane Mohamed et un certain Bouhafs, originaires de deux villages de Keddara. Une chasse de longue haleine A priori, cette opération n’a pas été déclenchée de manière intempestive, mais elle est le résultat d’un travail de recherche de fond qui a nécessité de la patience et des efforts pour récolter des informations sur les mouvements des groupes terroristes de Boumerdès. Les informations parvenues, ces derniers jours, aux officiers de l’ANP sur la présence d’un important groupe armé dans la périphérie du village de Bourzazène étaient en quelque sorte attendues. Explication. Tout aurait commencé en réalité le lendemain de l’attentat (le 5 mai 2012) qui a visé trois officiers supérieurs de l’ANP qui circulaient en civil à bord d’un véhicule de tourisme. Ils étaient en inspection dans le piémont de Bouzegza. Une bombe artisanale a explosé au passage du véhicule des officiers le long de la RN29 (Boudouaou- Bouira) pas loin justement de Bourzazène. Pour rappel, deux colonels de l’ANP ont été tués et un commandant blessé. Au mois de septembre de la même année et dans la même région (est de Keddara), un groupe armé a été accroché par l’ANP. Six hommes armés ont été éliminés. En réalité, l’un d’eux, originaire de la même région, a été blessé puis capturé vivant. De plus, l’armée avait couvert cette opération d’un grand secret. Les informations récoltées auprès du terroriste capturé ont permis à l’ANP de réussir plusieurs opérations contre les seriates activant dans les wilaya de Boumerdès et Tizi-Ouzou. Ainsi, six terroristes ont été éliminés dans la forêt de Mizrana et deux autres à Aïn-El- Hamra, au nord de la commune de Bordj-Ménaïel. Les renseignements donnés par le terroriste captif ont également permis de recomposer le groupe qui écumait le sud de Boudouaou. Pourquoi Bourzazène ?
Pourquoi ce village de Bourzazène, accroché au piémont de Bouzegza, est-il impliqué dans ces tueries ? Pour rappel, les neuf terroristes, indiquent des citoyens de Keddara, ont été éliminés non loin d’une maison familiale d’un terroriste abattu, il y a quelques mois par l’armée. Nous avons été très surpris d’entendre l’évocation de ce village lors de cette opération. En effet, au lendemain de la tempête de neige de l’hiver 2012, nous y avons passé toute une journée avec une équipe de la Kanagaz qui a été dépêchée sur les lieux pour rétablir les lignes électriques de haute tension. En dépit du froid, de l’isolement, de la pénurie de gaz et des produits alimentaires, il n’y avait aucune animosité chez les villageois ni contre l’Etat ni contre ses institutions sécuritaires comprises. Bien au contraire, malgré le froid glacial qui y régnait à l’époque, ces modestes villageois avaient organisé une touiza (volontariat) durant plusieurs jours pour aider les agents de l’entreprise Kanagaz à remettre les équipements électriques en place. Au déjeuner, ils avaient offert du couscous à tous. A l’époque nous n’avions pas manqué de poser des questions sur la situation sécuritaire qui prévalait dans cette localité montagneuse. Les réponses du président du comité de village étaient rassurantes. Alors l’enrôlement de quelques jeunes de la localité par Aqmi explique-t-il ce qui semble être une dérive ?
Abachi L. | |
|