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Les parents jugent Facebook «dangereux» pour les enfants
Mis à jour le 01/01/2013 à 23:20 | publié le 01/01/2013 à 17:04
Désormais, plus de 20 % des jeunes disposent de leur propre accès à Internet, via un smartphone ou une tablette.
Plus de la moitié des 9-16 ans utilisent les réseaux sociaux, selon une étude réalisée par Trend Micro.Est-ce la conséquence de la médiatisation de quelques faits divers dramatiques? En un an, le regard que les parents portent sur Internet, et plus particulièrement les réseaux sociaux, s'est très nettement teinté d'inquiétude.
Au cœur des préoccupations, Facebook, le plus populaire des réseaux sociaux. Celui-ci est utilisé par 57 % des 9-16 ans et 80 % des 13-16 ans, selon une étude réalisée par la société américaine Trend Micro, spécialiste de la sécurité du cloud. Les enfants lui consacrent en moyenne une heure par semaine pour les plus jeunes d'entre eux, et plus de trois heures pour les plus de 13 ans. Et ce, en dépit d'une inquiétude croissante: 79 % des parents et 59 % des enfants jugent Facebook «dangereux».
Si les pères et les mères craignent toujours que leurs petits deviennent amis avec des adultes qui se font passer pour des enfants, autrement dit qu'ils soient en contact avec des pédophiles, les adultes sont aussi de plus en plus nombreux à craindre que leurs enfants soient harcelés par d'autres enfants. «Si les jeunes sont sans pitié entre eux dans le monde réel, ce sentiment est encore exacerbé sur le Net où les inhibitions sont levées», souligne Damase Tricart, directeur marketing Europe de Trend Micro.
Dispositifs de contrôle parental peu utilisésLes parents ne restent cependant pas inactifs face à leurs craintes. Ils sont de plus en plus nombreux (plus d'un tiers) à paramétrer eux-mêmes le compte Facebook de leurs enfants, afin de limiter notamment les personnes avec lesquelles ils peuvent prendre contact.
Les enfants, sensibilisés aux «dangers» du Net, acceptent aussi plus facilement que leurs parents soient «amis» avec eux sur Facebook. «Toutefois, les jeunes se livrent encore une vraie concurrence pour savoir qui a le plus d'amis sur Facebook, constate Damase Tricart. Ce qui les conduit parfois à accepter n'importe qui comme ami. Le besoin d'informer et d'expliquer les risques que cela comporte est bien réel.»
Par ailleurs, les enfants sont plus souvent observateurs qu'acteurs sur les réseaux sociaux. Leur première activité sur Facebook est de regarder ce que font leurs amis, ensuite, ils recherchent leurs amis et leurs photos et enfin ils mettent en ligne des informations ou leurs photos.
En revanche, les dispositifs de contrôle parentaux qui peuvent être achetés, généralement avec un antivirus, sont finalement assez peu utilisés. L'évolution du mode d'accès à Internet réduit aussi les possibilités de contrôle direct des parents. Il y a encore deux ans, l'accès au Web se faisait majoritairement depuis le PC, qui pouvait être installé dans une pièce «commune».
Désormais, plus de 20 % des jeunes disposent de leur propre accès à Internet, via un smartphone ou une tablette. Pour compliquer le tout, ces terminaux étant par essence mobiles, il devient encore plus difficile pour les parents d'en contrôler l'utilisation par leurs enfants.