Jamel Administrateur
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| Sujet: Hollande reconnaît la souffrance infligée à l'Algérie Jeu 20 Déc - 12:04 | |
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Hollande reconnaît la souffrance infligée à l'Algérie
Mis à jour le 20/12/2012 à 11:19 | publié le 20/12/2012 à 10:45
Le chef de l'État à Alger, ce jeudi. Le président français a dénoncé jeudi le système colonial «profondément injuste et brutal» instauré en Algérie durant 132 ans par la France, au deuxième jour de sa visite d'Etat dans l'ancienne colonie.François Hollande avait promis de dire la «vérité» sur le passé de la France en Algérie sans basculer dans la repentance. Il est passé à l'acte jeudi matin à la tribune du palais des nations d'Alger devant les représentants des deux chambres du parlement algérien. «Nous devons la vérité à tous ceux pour qui notre histoire commune reste douloureuse, blessée, avec des cicatrices qui peinent, 50 ans après, à se refermer», a-t-il affirmé d'emblée. «Pendant 132 ans, l'Algérie a été soumise à un système profondément injuste, brutal et destructeur. Rien ne peut justifier les agressions commises contre la population algérienne. Je reconnais ici les souffrances que le système colonial a infligées au peuple algérien». Et de revenir sur les massacres commis par la France et en particulier sur celui de Sétif, le 8 mai 1945. «A Sétif, la France a manqué à ces valeurs universelles qu'elle a contribué à faire éclore». «Nous devons le respect à toutes les mémoires. Et donc la vérité sur la violence, sur l'injustice, sur la torture», a insisté le président français. François Hollande propose aux Algériens et aux Français de contribuer ensemble à établir les circonstances dans lesquelles s'est déroulée la guerre d'Algérie en ouvrant toutes les archives aux historiens pour que «de part et d'autre, les ressentiments s'effacent pour que la paix des mémoires repose sur la connaissance du passé et non sur l'occultation des mémoires». «Des liens intimes, profonds et uniques» Après avoir dénoncé, comme son prédécesseur Nicolas Sarkozy en 2007 à Constantine, les crimes du système colonial, le chef de l'Etat a eu quelques mots pour les rapatriés. «Au-delà des oppositions et des fractures, au-delà même des fractures et des deuils, demeure la relation nouée par des Français d'Algérie avec le peuple algérien». Soucieux de tourner la page et de se tourner vers l'avenir, François Hollande a rappelé «les liens intimes, profonds et uniques» entre les deux pays. «Sur les 900.000 Algériens qui résident à l'étranger, 700.000 vivent en France… Près d'un million de Français sont nés en Algérie, ils gardent malgré les déchirements ce pays dans leur cœur… Des millions de Français ont la passion de l'Algérie». Le président reprend à son compte l'idée d'une communauté méditerranéenne inspirée du projet d'Union pour la Méditerranée (UPM). «La France et l'Algérie peuvent devenir le moteur de cette construction comme la France et l'Allemagne ont été après la guerre le moteur de la construction européenne», a-t-il assuré. «La mer ne nous sépare pas, elle nous unit», a ajouté François Hollande sous les applaudissements des parlementaires algériens. | |
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