François Hollande en Algérie : réconciliation et contrats en vue

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François Hollande en Algérie : réconciliation et contrats en vue

Publié le 19.12.2012, 07h21 | Mise à jour : 08h46


A défaut d'un traité d'amitié, François Hollande et son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika tenteront de tourner la page par une «déclaration conjointe».

Réconciliation.

À Alger et Tlemcen, 580 kilomètres plus à l'ouest, le chef de l'Etat français - qui effectua son stage de l'ENA en Algérie en 1978 - entend réussir là où ses prédécesseurs ont trébuché. Jacques Chirac avait été accueilli dans la liesse en 2003 et 2004. Mais l'année suivante, une loi visant à inscrire dans les manuels scolaires français «le rôle positif» de la colonisation avait durablement plombé les relations franco-algériennes. Quant à Nicolas Sarkozy, il avait séduit les Algériens en décembre 2007 mais la réception dans la foulée de sa visite d'associations de Harkis avait rompu le charme.

Intervention au Mali.

À défaut d'un traité d'amitié, François Hollande et son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika tenteront de tourner la page par une «déclaration conjointe». Le chef de l'Etat algérien dit en attendre un «partenariat d'exception». Paris souhaite de son côté obtenir l'appui de l'Algérie à une intervention internationale dans le nord du Mali, contrôlé par des islamistes radicaux.

Tourner la page.

Jeudi, devant les deux chambres du Parlement algérien réunies, le président Hollande entend poser «un regard lucide» sur le passé : 132 années de colonisation française et une guerre d'indépendance meurtrière. Il avait posé de premiers jalon à l'automne, reconnaissant la «sanglante répression» par la police française de la manifestation du 17 octobre 1961 qui avait fait plusieurs dizaines de morts à Paris parmi les manifestants algériens.

Contrats.

«L'Algérie et la France vont procéder à la signature de 7 à 8 accords touchant plusieurs secteurs dont la défense, l'industrie, l'agriculture, la culture, l'enseignement et la formation», a indiqué le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal. L'un d'eux, âprement négocié, portera sur la construction près d'Oran (Ouest) d'une usine de montage de Renault susceptible de produire à compter de 2014 au moins 25.000 véhicules par an.

Jeunesse.

Jeudi, au deuxième et dernier jour de sa visite, le président français s'adressera à la jeunesse algérienne qu'il rencontrera à l'université de Tlemcen. «Il soulignera à cette occasion que les questions d'éducation, d'échanges universitaires et de formation seront au coeur de l'agenda bilatéral»,souligne le porte-parole diplomatique de l'Elysée, Romain Nadal.