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 Mittal : «La nationalisation, quel bond en arrière !»

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Jamel
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Jamel


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MessageSujet: Mittal : «La nationalisation, quel bond en arrière !»   Mittal : «La nationalisation, quel bond en arrière !» Icon_minitimeJeu 13 Déc - 6:57

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Mittal: «La nationalisation, quel bond en arrière !»

Mis à jour le 12/12/2012 à 22:13 | publié le 12/12/2012 à 22:00

Mittal : «La nationalisation, quel bond en arrière !» 154dd86a-448c-11e2-a9e2-2627e13fdcaa-493x328
Lakhsmi Mittal: «Aucune menace n'est nécessaire pour que nous tenions nos promesses, et le gouvernement est le bienvenu pour le vérifier.»

INTERVIEW - Lakshmi Mittal, le PDG du groupe ArcelorMittal, revient sur trois mois de négociations, et de polémiques, avec le gouvernement français sur l'avenir de Florange.

- L'accord que vous avez conclu avec le gouvernement français vous satisfait-il?

Lakshmi Mittal. -Oui, c'est un accord juste. Parce qu'il respecte ce qui était notre préoccupation essentielle dans ce dossier: assurer un avenir pérenne et rentable à l'ensemble de notre activité et donc à la filière acier en France. Nous ne nous sommes pas inscrits dans le court terme à l'occasion de cette négociation, mais bien dans le long terme. Et c'est dans l'intérêt de toutes les parties prenantes -nos 20.000 salariés, nos clients et nos actionnaires- qu'il fallait raisonner.

Nous avons donc pris plusieurs engagements inconditionnels. Le premier, c'est de trouver des solutions pour les 629 salariés concernés par la fermeture des hauts-fourneaux. Il n'y aura aucun licenciement, et nous devons maintenant travailler avec les syndicats pour que chacun trouve une solution. Ensuite, et c'est un engagement très important, nous avons programmé 180 millions d'euros d'investissements à Florange d'ici à cinq ans. Nous garantissons aussi le maintien de l'activité emballage pour au moins cinq ans et nous réaffirmons notre attachement à la filière froide de Florange, qui est et doit rester un pôle d'excellence dans notre dispositif industriel destiné à fournir à nos clients des produits de très haute valeur ajoutée à des coûts compétitifs.

Mais le gouvernement n'a pas réussi à vous faire revenir sur votre décision de fermer les hauts-fourneaux…

Quand j'ai rencontré le président François Hollande, une première fois en septembre dernier, nous avons discuté de l'avenir de Florange. Et je lui avais expliqué notre projet industriel et notre intention de ne plus utiliser les hauts-fourneaux de ce site. Par la suite, l'administration française a voulu leur chercher un repreneur. Nous lui avons donné deux mois pour le faire. La réalité est qu'il n'y a pas eu d'acheteur pour cette partie de l'usine. C'est alors que le gouvernement a exploré une alternative, la vente de tout le site, qui n'était pas dans la stratégie d'ArcelorMittal, ni dans celle de la filière acier en France. Pour le groupe, conserver ces hauts-fourneaux, c'était mettre en risque l'avenir de toutes ses activités françaises. Nous avons donc mis en œuvre notre plan de fermeture des hauts-fourneaux, parce que cela donne un avenir à Florange et à l'ensemble de nos activités, dans le contexte de marché difficile que nous connaissons aujourd'hui.

Cette fermeture est cependant présentée par les syndicalistes et beaucoup de politiques comme un reniement de vos promesses, la preuve que vous ne tenez pas vos engagements…

La fermeture des hauts-fourneaux n'aurait dû être une surprise pour personne. Les salariés eux-mêmes en étaient conscients. Ce sont les commentaires politiques qui ont été faits sur Florange et à Florange qui ont faussé le débat, qui ont créé du bruit, de l'agitation. Et la crise a encore tendu la situation.

Qu'avions-nous dit lors de l'acquisition d'Arcelor? Que nous mettrions en œuvre le plan Apollo élaboré par la direction d'Arcelor avant l'OPA. Et ce plan prévoyait la fermeture des hauts-fourneaux de Florange au plus tard en 2010. En fait nous les avons fait fonctionner plus longtemps que cela. Nous respectons nos engagements, nous nous y tenons. Dire le contraire n'est pas correct. Cela n'a pas de sens.

Le gouvernement a présenté cette négociation comme un bras de fer, un combat. Est-ce ainsi que vous l'avez vécue?

Je n'ai pas eu pour ma part ce sentiment lors de mes deux rencontres avec François Hollande. Certes, les discussions ont été rudes. Pour ma part, je me suis attaché à expliquer les défis économiques qui sont ceux d'ArcelorMittal. Mais je comprends aussi la pression extraordinaire qui s'exerce sur les hommes politiques en ces temps de crise. J'ai bien conscience de la gravité du sujet pour la France. J'ai constaté la tempête politique que ce dossier a provoquée. Et j'ai aussi constaté la résonance que cela a eue à travers le monde. Mais, à la fin, nous sommes parvenus à un bon compromis avec le président de la République et le premier ministre. C'est cela qui importe.

Vous vous étiez dit «très choqué» quand on avait attribué à Arnaud Montebourg de ne «plus vouloir de Mittal en France»…

Bien sûr j'ai été choqué, triste même, de ces commentaires envers moi. Jamais je n'aurais attendu de tels propos, aussi irrationnels, d'un ministre! ArcelorMittal a 20.000 employés en France. Ce pays représente 35% de notre production d'acier en Europe. Nous y avons investi 2 milliards d'euros depuis 2006.

Mais aujourd'hui, tout cela, toutes ces polémiques sont derrière nous. Je n'ai d'ailleurs jamais eu le sentiment de ne pas «être bienvenu» lors de mes rencontres avec François Hollande.

Avez-vous été surpris par l'idée que l'on puisse nationaliser Florange?

Si j'ai été surpris? Mais c'est le monde entier qui a été surpris. Si aujourd'hui, un pays comme la France, la cinquième économie du monde, parle de nationalisation, mais quel bond en arrière! Ce genre de menaces sont de nature à faire qu'un investisseur y réfléchira peut-être deux fois avant d'investir en France. Cela dit, là encore, je n'ai pas eu l'impression avec le président de la République qu'il était très partant pour nationaliser Florange.

Mais était-il possible de trouver un repreneur pour Florange?

Au bout des 60 jours de recherche, aucun repreneur n'a été trouvé. Si les hauts-fourneaux avaient eu de l'intérêt pour un repreneur, ils en auraient eu un pour nous aussi, et nous les aurions conservés. Comprenons-nous bien: j'aimerais produire plus, vendre plus. Je n'aime pas fermer des usines, je n'aime pas réduire les effectifs. Je le fais parce que c'est nécessaire dans un marché européen qui connaît des surcapacités de production, dont les clients ne sont plus là et sur lequel nous ne pouvons plus, trimestre après trimestre, perdre de l'argent.

Certains membres du gouvernement considèrent que l'arme de la nationalisation reste sur la table au cas où vous ne respecteriez pas vos engagements…

Aucune menace n'est nécessaire pour que nous tenions nos promesses, et le gouvernement est le bienvenu pour le vérifier.

Quels engagements avez-vous pris pour Ulcos?

Le groupe ArcelorMittal s'est engagé en faveur d'actions contre le réchauffement climatique, et Ulcos est, à ce titre, un projet très important. Mais il n'est malheureusement technologiquement pas prêt. On ne peut pas lancer un tel projet si l'on n'a pas la garantie de son succès. Nous avons donc demandé plus de temps, nous avons encore six ans devant nous. Il est trop tôt pour dire ce que feront nos partenaires. Un budget de 13 millions d'euros pour la recherche a été décidé.

Les critiques que vous rencontrez aujourd'hui en France sont peut-être aussi liées au souvenir de l'OPA hostile que vous aviez réalisée sur Arcelor. Cela reste-t-il pour vous, malgré la crise, une bonne opération?

Nous restons très heureux et très fiers de cette fusion qui a permis de créer le seul groupe sidérurgique réellement global. ArcelorMittal est aujourd'hui le premier producteur d'acier dans le monde, diversifié au plan géographique, au plan des produits et de la base de clientèle. Nous avions dit à l'époque à quel point cette opération avait du sens au plan industriel. Nous l'avons prouvé depuis, et cela s'est matérialisé dans la façon dont le groupe est parvenu à traverser la crise ces dernières années. Je ne pense pas qu'Arcelor aurait pu le faire seul…

On vous reproche parfois d'être davantage un financier qu'un industriel, un financier très endetté qui est plus est…

Cela n'a pas de sens. J'ai fait de l'acier toute ma vie! Rien d'autre, et j'aime cela! Mais on ne peut pas avoir une bonne stratégie industrielle sans un bon modèle financier. ArcelorMittal est entré dans la crise avec 32 milliards d'euros de dette. Nous l'avons réduite de plus de 10 milliards depuis, en travaillant sur nos coûts, en cédant des actifs, et nous continuerons.
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