Bouteflika : L’Algérie veut une relation forte et dynamique avec la France
Par La Rédaction | 11/12/2012 | 7:35
L’Algérie est favorable à une relation forte et dynamique avec la France, a indiqué son président Abdelaziz Bouteflika dans un entretien écrit à l’AFP, à quelques jours de la visite à Alger les 19 et 20 décembre du président français François Hollande.
L’Algérie est favorable à une relation forte et dynamique avec la France, fondée sur la densité des liens et les nombreux intérêts qui unissent nos deux pays, a-t-il déclaré dans cette interview.
Les deux pays veulent un partenariat d’exception et ses formes importent peu finalement: c’est sa consistance qui est essentielle, a souligné M. Bouteflika en réponse à une question sur l’abandon d’un traité d’amitié sur lequel il s’était entendu en 2003 avec le président d’alors Jacques Chirac.
Nous espérons que l’arrivée aux responsabilités de M. François Hollande va marquer une nouvelle étape dans nos relations bilatérales qui sont appelées à s’approfondir, a également déclaré M. Bouteflika.
Nous voulons relever le défi de construire un partenariat qui résiste aux contingences et qui dépasse les seules relations commerciales où chacun réduit l’autre à un débouché, souligne M. Bouteflika, qui insiste sur une intensification du dialogue à tous les niveaux et un partenariat gagnant-gagnant avec un accompagnement dans le processus de développement économique, social et humain.
Le président algérien veut aussi transcender beaucoup de pesanteurs qu’il n’a pas définies, mais qui comprennent les 132 ans de colonisation française et la guerre ayant abouti à l’indépendance, il y a 50 ans cette année.
Evoquant ce demi-siècle d’histoire, le chef d’Etat algérien a déclaré qu’il ne pouvait que réaffirmer l’obligation pour l’Algérie et la France de travailler ensemble tant leurs interdépendances sont nombreuses. Nous avons une responsabilité devant nos peuples, a-t-il affirmé.
Sans évoquer la repentance de la France pourtant réclamée par certains Algériens, M. Bouteflika met l’accent, comme il l’a déjà fait ces derniers mois, sur l’avenir.
Nous devons tirer les enseignements de notre expérience passée pour corriger ‘dans l’action’ la trajectoire d’une coopération et d’un partenariat toujours perfectible, a-t-il dit.