Nord-Mali : L’Algérie favorable à une action militaire malienne
Par Mourad Arbani | 08/12/2012 | 11:41
Le recours à la force dans le Nord du Mali semble se préciser mais pas comme il a été préconisé par les partisans de la guerre au Sahel.
En effet plusieurs éléments plaideraient pour cette hypothèse selon laquelle, l’armée malienne bénéficiera d’un appui logistique et technique pour mener une intervention dans le Nord du Mali dans les prochaines semaines.
La participation des rebelles touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad(MNLA) et d’Ansar Eddine n’est pas exlue.
Parmi ces éléments figurent la sollicitation de l’Algérie par les Etats Unis afin qu’elle joue son rôle de leader dans la lutte contre le terrorisme dans la région compte tenu de sa riche expérience, le recrutement de pas moins de 15.000 hommes par l’armée malienne annoncée il y a une semaine et le dialogue entamé par Bamako avec les rebelles touaregs du Mouvement national pour MNLA et d’Ansar Eddine.
Ajouter à cela les déclarations du ministre algérien des affaires étrangères, Mourad Medelci et du délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel.
Le premier depuis Bruxelles (Belgique) avait indiqué jeudi que l’Algérie assumera ses responsabilités dans le processus de règlement de la crise dans le Nord du pays voisin, le Mali.
Le second s’exprimant depuis Rome(Italie) en affirmant que “le recours éventuel à l’action militaire que le Conseil de sécurité doit examiner à la lumière du rapport du secrétaire général de l’ONU, doit cibler les groupes terroristes et ceux liés au trafic de drogue et au crime organisé qui constituent la véritable menace dans la région”.
Messahel, qui intervenait en marge de la réunion de concertation sur le Mali et sur la stratégie intégrée pour le Sahel présidée par l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahel, Romano Prodi et à laquelle ont été conviés les représentants et envoyés spéciaux pour le Mali, a précisé que “la solution politique négociée, seule à même de permettre d’aboutir à une solution viable et durable, doit impliquer le gouvernement central malien et la rébellion malienne qui s’identifie aujourd’hui dans les groupes constitués par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et Ansar Eddine”.